jeudi 28 mars 2013

Une trouvaille musicale


Au Club de francais on a parlé d’un artist francais contemporain, bien productif, Florent Pagny. Je n’avait jamais entendu ou lu de ce chanteur. Mais c’est normal. Comme j’ai constaté avant, la France est une autarcie en chanson. La production et la consommation de la chanson sont en équilibre. Très peu de chanson traverse les frontiers. On pourrait regretter la situation parce que ainsi plusiueurs perles n’accostent jamais la Finlande. Peut-être l’export ou l’import pourrait être plus agressif.

Dans tout genre de musique il est possible de trouver des perles. Quelque fois ca arrive par hasard. J’ai ouvert un vidéo sur internet où Pagny chant en duo avec son copain Pascal Obispo. C’est une charmante valse mignonne au style de chanson traditionnelle accompagnée par l’accordéon et un instrument de percussion. Cette morceau de musique intitulée ”Je laisse le temps faire” est bien simple, presque minimalistique, comme il faut pour une bonne chanson.

Ce qui continue à tourner dans la tête dès la première écoute est le refrain ”Je laisse le temps faire, défaire, refaire”. Dans toute sa simplicité il est presque génial. On répéte le verbe faire, qui est un des plus banals mots du francais, et ses deux dérivés. Ces trois verbes, dans cette ordre et dans leur contexte, font un ensemble qui a beacoup de signifiance, en plus d’être un jeu de mots. Phonétiquement l’ensemble ”faire, défaire, refaire” fonctionne excellemment surtout quand on prononce les e’s muets.

Mais ce que je trouve "presque génial" ici n’est pas seulement dans les paroles. La mélodie du refrain est un peu sursautante. Normalement, quand la mélodie est composée de la répétition de deux ou trois similaires groupes de notes, les groupes ne sont pas identiques. On essai plutôt de donner à l’ensemble une conclusion appropriée par un différent accord ou hauteur du dernier groupe. Dans cette chanson les groupes sont identiques. Ils les sont comme dans le chant de la mésange charbonnier (talitiainen). Ca donne un effet spécifique, un peu drôle mais tout à fait acceptable. C’est un effet de la continuation de ce qui est le sujet de la chanson: ce qui est fait, peut être défait et puis refait et puis défait et puis refait etc.

Voici un exemple de ce qui est uniquement drôle. Je me rapelle comment mes cousins, il y a presque 60 ans, chantaient ”Kalastaja-Eemelin valssi”. Dans ce chant il y a deux groupes de notes qui sont similaires mais pas identiques et font un ensemble répétitif:
"Mä verkot vetehen,
näin lasken laulellen"
Ils chantaient comme si les deux étaient mélodiquement identiques, sur la même hauteur. Moi et mes frères riions derrière leurs dos.

mercredi 13 mars 2013

Au milieu de tromperie


Nous vivons au milieu de tromperie. Le ”scandale” de la viande de cheval n’est qu’un petit cas exemplaire. Tout le monde trompe. La tromperie est le trait humain. Nous l’avons dans les gènes et les mèmes. Si quelqu’un ne trompe pas les autres, il trompe soi-même. Mais est-ce qu’une personne qui trompe soi-même, trompe aussi, au même temps, les autres? L’auto-tromperie est soit personnelle soit collective. L’auto-tromperie collective est possible si on institutionalise la tromperie. Quel est l’intérêt de ceux qui poursuivent la création de telles institutions et leur maintient? Peut-il y'en avoir d’autre justification que le pouvoir et l’argent (qui sont à peu près la même chose)?

Un grand cas exemplaire de l’auto-tromperie collective est la religion doctrinée. Dans ce domaine c’est les églises qui sont le mécanisme par lequel l’auto-tromperie personnelle peut être soutenu journellement depuis l’enfance. Il n’y a qu’une seule institution humaine au sein de laquelle l’auto-tromperie collective est impossible. C’est la science.

J’ai utilisé le mot auto-tromperie pour ce qui au finnois est itsepetos et à l’anglais self-deception. Pourtant il semble qu’au francais il n’y ait pas de mot unique pour ce concept. Pour les traductions de self-deception on utilise plusieurs variants comme si le concept même n’était pas très bien établi dans le langage francais. Normalement, pour un concept bien établi, on trouve des pages de Wikipédia en multitude de langues. Pour itsepetos ou self-deception il n'y a pas de page de Wikipédia en francais.