lundi 27 octobre 2014

Le vendange un peu retardé

Aujourd'hui, enfin, nous avions le vendange. C'était un peu trop tard à cause de notre voyage en France. Et quel voyage! La première semaine depuis 21 septembre était pour d'excursions aux caves de champagne à Épernay et l'entourage. Là-bas le vendange touchaient au but. Après le retour à Paris on a pris le vol à Toulouse d'où par voiture vers les Pyrénées ariégeoises pour une semaine de randonné à pied. Au début d'octobre ma femme est retournée en Finlande depuis Toulouse où j'ai rejoint au groupe de cyclistes pour un tour de cycle le long de Canal du Midi jusqu'à Aigues-Mortes.

L'été en Finlande n'était pas normale. Le juin très froid était suivi par une longue période chaude et ensoleillée. La récolte de l'année est meilleure que jamais (aux trois années précédentes!). Les raisins sont abondantes et sucrées mais plus petites qu'avant, en effet exactement de même taille et presque de même goût que les chardonnais en Champagne.


Zilga

Moustique




dimanche 17 août 2014

En m’aprêtant

Le rythme d'anapeste de ce limerick est marqué avec caractères gras.

En automne démarrera à Toulouse
tour de cycle qui rendra jalouse
celle-ci qui reste chez soi
comme l’épouse à moi.
Quelques-uns ammeneront ces épouses.

La voie longera le Canal du Midi
des détours on n’a pas tellement prédit
Dans une semaine, l’arrivée,
au moins anticipée,
sera vers Montpellier - si non dit.




lundi 16 juin 2014

Rendez-vous avec le diable

Samedi je travaillait au forêt avec le broyeur de végétaux au bord du marais de pins. J’ai aperçu une chenille de papillon d’environ 7 cm sur le tronchon de bouleau. Je croyais qu’elle soit la chenille de bombyx de la ronce (Heinähukka, Macrothylacia rubi) par son apparence et le fait que la chenille de cette espèce hiverne et ne se chrysalide qu’au printemps. La chenille est appelée l’anneau du diable parce qu’elle s’enroule en anneau si on la dérange.

Après avoir pris le photo de la chenille je me suis adressé à quelques lépidoptérologues pour obtenir la vérification sur l’identité de l’espèce. Il est possible que le papillon en question soit aussi bien, ou plutôt, bombyx du chêne (Tammikehrääjä, Lasiocampa quercus). Aussi la chenille de cette espèce hiverne et se chrysalide à la fin du mai ou au début du juin. Il semble que je n’ai pas rencontré le diable. Pas encore.

Bombyx du chêne (Tammikehrääjä, Lasiocampa quercus)
Mais...

Le dernier dimanche avant la Saint Jean dans tous les pays nordiques on célèbre le Jour de la flore naturelle (Luonnonkukkien päivä). C’est une tradition assez jeune mais déjà bien établie. On organise des excursions guidées pour tous et une idée du jour et de faire les gens mieux connaitre les plantes. 

Hier, il faisait beau temps après le samedi froid et pluvieux. Nous avions choisi, ma femme et moi, de faire connaissance des Vallons de Häntälä, une part d’une zone protégee plus vaste appartenante au reseau Natura 2000. Ce n’était pas seulement pour chercher des fleurs mais pour eprouver sa nature en général. Alors qu’il y a des fleurs florissantes il y a aussi des papillons. Une fleur typique des vallons est le trolle d’Europe (Kullero, Trollius europaeus). Mais la grande spécialité est certainement le papillon semi-apollon (Pikkuapollo, Parnassius mnemosyne) qui est classifié menacé en Finlande. 

Semi-apollon est rare et pratiquement disparu en Finlande sauf aux régions sporadiques au sud-ouest principalement à cause de la disparition des pâturages. Les Vallons de Häntälä est la région où la population est la plus riche. Vraiment, au moins hier il était l’espèce dominante aux prés des pentes. 

On a identifié trois formes géographiques du semi-apollon en Finlande. Évidemment le rechercheur qui en premier réussit de trouver et identifier une nouvelle espèce, sous-espèce où même une forme géographique a le droit de la dénominer plus ou moins comme il veut. La forme qui se trouve presque uniquement dans ces vallons s’appelle Perkele. Le nom scientifique est ainsi Parnassius mnemosyne f. perkele  f. signifie forma. Il m’est presque impossible d’imaginer pourquoi ce papillon charmant soit devenu baptisé comme ça. La seule explication que je trouve est que le rechercheur possède le sens d’humour bien curieux. Perkele est le nom ancient finnois du diable et en usage fréquent même aujourd’hui pour jurer, normalement en exprimant son mécontentement mais aussi son grand étonnement (”pas vraie!”).

Voila. J’avais pourtant le rendez-vous avec le diable. (Meilleurs photos d'ici)

Semi-apollon (Parnassius mnemosyne f. perkele) sur aholeinikki* (Ranunculus polyanthemos)
*Aholeinikki ne pousse pas en France. Évidemment cette espèce n'a pas de nom français.

mercredi 11 juin 2014

Sphinx du tilleul

C’est la question de papillon et d’arbre. En effet c’est la question d’une espèce sous la famille de papillon dénommée sphinx et d’une espèce d’arbre dénommé tilleul.

Comment peut-il un papillon être appelé sphinx? Oui, dans la mythologie grecque le sphinx a les ailes d’aigle, mais cela ne suffit pas pour une association. C’est la chenille qui est le protagoniste ici. Son attitude ressemble celle du sphinx, on an trouvé. Vraiment, au devant de leur corps les chenilles de cette famille ont une sorte de tête avec une sorte de face inexpressive qui ”fascine, étonne par sa fixité indéchiffrable” [1] comme fait le sphinx égyptien. ”Effrayées par un ennemi, elles rétractent leurs segments thoraciques, soulèvent le devant de leur corps et le balancent brusquement d’un côté à l’autre” [2] représentant ainsi le monstre fabuleux grec.

Le papillon même en question, sphinx du tilleul (Mimas tiliae), n’a rien qui ressemblerait au sphinx, mais il a quelques traits qui le distingue des autres espèces de ce genre. Il tend à se fondre dans le décor. La coloration de sa livrée est composée des verts et des bruns formant la mosaïque similaire au camouflage des matériels de guerre. Son arbre nourricier préféré est le tilleul.

Il n’y a qu’une espèce spontanée du genre tilleul en Finlande, le tilleul à petites feuilles (Tilia cordata, metsälehmus = ”tilleul de forêt”). C’est moins commun que l’orme et beaucoup moins commun que le bouleau, qui sont des arbres qui aussi peuvent convenir pour plante-hôte. Le nom tilleul est composé d’un radical et du suffix diminutif -eul qui est issu du latin -olum (Dans certain mots ce suffix est remplacé par -euil comme chevreuil et écureuil). Le nom latin tilia désignant la fibre de cet arbre doit venir du mot grec tilos.

Il y a quelques jours au cours de tonte de gazon, j’ai remarqué par hasard deux papillons à l’accouplement sur le pied de la brouette. Ils ne se dérangeaient pas de ma proximité quand je prenais des photos. Il n’était pas difficile de les identifier avec le sphinx du tilleul. On sait que chez les papillons nocturnes l’accouplement peut durer toute la nuit [3], mais j’ai fait mon observation vers 10 heures du matin et le processus continuait pleinement encore au soir. Le lendemain matin ils étaient absents.

Sphinx du tilleul (Mimas tiliae)

dimanche 8 juin 2014

Généraliste-innovateur

Trois professeurs d’économie finlandais de top niveau ont publié un livre sur la nature de la crise économique actuelle en Finlande et sur des conditions au croissance économique. Leur message a été critiqué dernièrement par Maija-Riitta Ollila, philosophe, dans son dernier blog. Dépassant l’analyse de la crise et faisant quelques commentaires amèrs sur le langage des ”savants d’économie” elle met son focus sur ce qu’ils proposent pour les conditions de l’accroissement et surtout pour le ménagement de l’activité innovative.

Selon Ollila, ces économistes recommandent aux rechercheurs de copier des innovations en vrac. Pourquoi? Parsqu’ils font leurs estimations en termes de croissance de productivité à court terme. Ils ne semblent pas reflechir à l’effet de l’adoption de l’identité de copieur sur la motivation d’un rechercheur et ainsi sur la productivité à long terme. Elle fait remarquer que l’homme a besoin de l’expérience de création pour que le travail donne la sensation de l’importance fondamentale. Quel serait le résultat si la définition du poste de professeur de l’université était seulement une imitation et le retouche des idées des autres?

La blogueuse (féminin de "blogueur" !), choquée, pose la question: À quoi bon avoir l’institution universitaire de haute qualité si on peut éduquer des copieurs humains par moyens plus modestes? Les économistes le justifient par la recherche fondamentale qui améliore des moyens d’exploiter la connaissance développée ailleurs, mais cela ne rassure pas Ollila: ”Nous les Finlandais sommes le peuple innovatif. Chez nous l’orginalité et l’authenticité ont une bonne cote. On a toujours pensé que notre potentiel de prospérer se trouve aux innovations.” Mais elle admet que nous ne sont pas capables de les commercialiser.

À mon avis Ollila a parfaitement raison en ce qui concerne l’importance, pour le professeur d’université, du sentiment de son autonomie et de la liberté créative, en principe illimitée, qu’elle, la liberté, assure. Aussi ont-ils, les trois savants, parfaitement raison en ce qui concerne l’importance de la recherce fondamentale et du lien fort entre la recherche et l’éducation universitaires. Mais ni les professeurs ni la blogueuse semblent avoir des idées sur comment éduquer des innovateurs capable au même temps de faire des innovations originales et d’exploiter des innovations des autres.

Nous avons proposé, moi et mon colleague professeur Pentti Kerola, dans un article (en finnois) de deux parties (Aktuumi 2000 1, 24-27; Ibid 2, 18-22) que l’université de science doit éduquer des généralistes. Nous y en discutons sous forme d’un dialogue ouvert. Voici le premier de notre cinq thèses: ”On a besoin des systèmes de notion qui soutiennent la vue holistique de la réalité et des systèmes d’éducation basés sur tels systèmes de notion.” Nous avons bien identifié les problèmes que posera le renouvellement du système d’éducation universitaire. Le cercle vicieux suivant émerge immédiatement: ”Pour le dévéloppement des systèmes d’éducation capables de produire des généralistes on doit avoir des généralistes qualifiés”

Dans la discussion ordinaire sur généraliste/spécialiste on jure souvent par l’un ou l’autre dépendant de comment on les interprête. Pour éviter le malentendu de notre message dû à la confusion avec ces notions nous avons souligné que généraliste n’est pas une personne qui sache un peu sur presque tout et pas suffisamment de rien. Le généraliste idéal peut être défini comme une personne qui possède la compétence de devenir un spécialiste de n’importe quel domaine. C’est justement cette compétence qui doit être l’objectif de l’éducation de l’université de science. C’est justement sa vision holistique, sa capacité de voir les objets individuels des noveaux perspectifs, en parts d’une totalité, par laquelle le généraliste est au même temps le créateur et l’exploiteur des innovations.

mardi 4 mars 2014

Pauvre macareux moine

On a lu récemment quelques nouvelles surprenantes et tristes de la reigne animale. Les produits alimentaires qui viennent de Laponie ont toujours été considérés purs et de bonne qualité. Maintenant le corégone blanc, ou le lavaret, (Coregonus lavaretus, Siika) des grands lacs artificiels de Laponie est contaminé par parasites et sa chair blanche et non grasse, réputée délicate, est devenu immangeable. Seulement les oeufs sont acceptés par les restaurants. 

Les lacs artificiels ont été la source abondante de lavaret et conséquemment sa pêche a été très active. Au même temps l’accroissement de la population des espèces, sans intérêt commercial, surtout le cardon blanc (Rutilus rutilus, Särki), a pu continuer tant que l’espace vital du lavaret a diminué. On pense que cela est la cause pour l’exposition de lavaret aux parasites. Évidemment les parasites ne sont pas nocives pour l’homme, mais les poissons restent petits et les filets semblent déplaisants. Aujourd’hui le lavaret est pêché seulement pour les oeufs, le reste est enterré.


Lavaret, (Coregonus lavaretus, Siika)

En janvier il y avait une période où la température restait entre 15 et 20 degrés sous zéro pendant plusieurs semaines. Le 21 janvier, on avait trouvé par hasard un oiseau, incapable de voler, à la rive de la rue. Ce n’était pas n’importe quel oiseau, mais une espèce très rare, une espèce qui ne devrait pas se trouver au milieu de Finlande et absolument pas par tel temps. C’était le macareux moine (Fratercula arctica, Lunni). Sa place est en haute mer. Seule la reproduction le contraint à se rendre sur la terre ferme.

La personne, une sorte d’ornithologue, emmenait l’oiseau maigri chez soi. Il démarrait les  épreuves de son remise en forme en le mettant dans sa baignoire et lui donnant quelque chose à manger. Plus tard l’oiseaux a été nourri régulièrement de poisson emporté de Finlande du nord. Le poisson était le cousin du corégone blanc ou lavaret, souvent appelé par le même nom (Coregonus albula, Muikku). Le résultat était plein de promesse, l’oiseau commençait à gagner du poids. 

Le macareux devenait peu à peu une célébrité. Les journaux publiaient des histoires de l’amitié entre lui et le chien de la maison. Et puis. Un jour, c’était le 17 février, on pouvait lire que le macareux était mort. Étant examiné d’un vétérinaire, il a apparu que la cause de décès était l'attaque des parasites.


Macareux moine (Fratercula arctica, Lunni)

vendredi 28 février 2014

Le peuple plumé

Vers la fin du XXe et le début du XXIe siècle un Finlandais qui alors habitait à Berline avait l’habitude de faire couper ses cheveux chez Iryna, une coiffeuse ukrainienne. C’était une femme de son age, un peu moins de trente, qui avait quitter son pays à l’age de vingt ans, comme avaient fait plusieurs d’autres après la chute d’Union soviétique. À cette époque la population d’Ukraine était 54 millions, aujourd’hui c’est 46 millions. 

Les conditions en Ukraine étaient difficiles. C’était la raison pourquoi Iryna était venu en Allemagne, pour couper des cheveux à bon marché. Le Finlandais et l’Ukrainienne allaient bien ensemble. Ils étaient des étrangers et parlaient allemand avec accent. Leur plaisir était de se moquer des allemands, parce que c’était thérapeutique pour eux. On ne parlait pas beaucoup des conditions en Ukraine.

Clic-clic, coupait Iryna des cheveux. Au même temps on coupait des têtes en Ukraine. Le 16 septembre de 2000, le journaliste ukrainien Grigori Gongadze, 31, n’est pas retourné à la maison. Son corps, sans tête, était retrouvé dans une forêt de hêtre pas très loin de Kiev. Il était un collègue du Finlandais du même age. Mais ce n’était pas le premier meurtre d’un journaliste et pas le dernier. Et on assassinait beaucoup d’autres gens. Au début de l’indépendance d’Ukraine, sous son prémier president Léonid Koutchma, ce n’était pas que l’état aurait des liens au mafia, l’état même était le mafia.

Les détenteurs du pouvoir en Ukraine ont privé le peuple de l’état, du patrimoine et de l’espoir. Voici l’héritage qui passe de Viktor Ianoukovytch au peuple ukrainien.

Le Finlandais s’appelle Heikki Aittokoski, rédacteur de Hesari, et mon texte est basé sur son chronique récent à la page éditoriale sous le titre ”Maa, jossa kansa kynittiin”

mardi 21 janvier 2014

Comme il est utile le tennis

L’autre jour on jouait au tennis. Doubles. L’un des adversaires (il s’appelle Jarkko) avait arbitré la balle OUT. Son partner n’avait pas d’opinion. Moi et mon partner étions d’avis que la balle était bonne. Un incident d’aucune manière rare au court de tennis, mais cette fois-ci il a réussi à susciter une échange d’idées intéressante.

En tennis il y a la règle suivante: si celui qui arbitre la balle OUT n’est pas certain, la balle est toujour IN. Semble clair. Alors, il était normal que j’ai demandé à Jarkko s’il est certain. Sa réponse était: C’était ma vue subjective. Moi: Oui, mais tu doit avoir une opinion sur la certitude ou incertitude de ce jugement subjective? Lui: Cette chose est déjà incluse dans la subjectivité.

Il n’y avait aucune quérelle, seulement un intérêt commun de clarifier la notion de subjectivité et d’inspecter comment appliquer cette règle, qui dans toute sa simplicité apparente avait soudain commencé à sembler floue plutôt que sans ambiguïté. Si l’incertitude est incluse dans la subjectivité, la règle ne peut entrer en vigueur que dans le cas où celui-même qui arbitre rend explicite son propre soupçon, d’une manière ou d’une autre. 

On s’était mis d’accord pour continuer la discussion: chaqu’un va révéler son jeu. Il semble que nous avons ici une bonne chance à démarrer quelque chose qui ne se réalise souvent: un dialogue ouvert. Par ça j’entend le dialogue dans l’esprit de David Bohm où chaque participant est prêt de mettre en preuve ses propres prémisses. Les prémisses sont dépendantes des antécédents d’une personne qui en est souvent inconsciente, mais elles peuvent facilement être révélés par l’autre ayant une différente conception de la totalité.

Jarkko est psychiatre. Curieusement, cinq jours plus tard je joue au doubles dans un autre groupe dont un des joueurs est aussi psychiatre (il s’appelle Martti). Au cours de jeu quelqu’un commente légèrement un jugement difficile, après lequel je spontanément mentionne cette échange d’idées que j’avait eu. J’explique qu’à mon avis le joueur doit avoir la capacité d’évaluer l’incertitude de son jugement. J’ajoute que cette capacité de penser à ses propres pensées, de juger ses propres jugements, est un trait humain si spécifique qu’il peut être considéré comme une démarquation qui nous distingue des autres espèces animales. Je continue que j’ai fait beaucoup de travail sur ce qu’on appelle en anglais metamodelling. 

Martti se passionne: ”C’est justement ce dont je suis en train de faire de la recherche”. Il propose qu’il m’envoyera quelques papiers récents sur le sujet. Voila! Nous avons un groupe enthousiastique composé de deux psychiatres, l’un retraité, l’autre activement en recherche, et moi avec mon ontologie PSSP. Comme il est utile le tennis. 

vendredi 17 janvier 2014

On discute la religion

On discute aujourd’hui la religion dans le cadre vaste: sa position, son statut, son poste, sa situation, sa fonction etc. C’est un signe de la nécessité de réévaluation, mais n’importe d’où vient cette nécessité, c’est un bon signe. 

Par exemple, on discute l’enseignement de la religion. En ce moment cette discussion en Finlande se déroule associée au renouvellement de l’éducation scholaire en général. On a soulevé la question si sa place est dans les écoles du tout. Maintenant la religion est une matière scolaire en Finlande (au contraire de France) mais, par la loi, son enseignement ne doit pas être confessionnel. En pratique, pourtant, les enseignants mêmes sont souvent croyants de quelque sorte et des éléments confessionnels s’entrainent nécessairement aux destinataires au moins en messages subliminaires, sinon explicites. Clairement, si la religion reste en matière obligatoire aux écoles, le contenu de la matière et son enseignement doivent être soumis à une réévaluation profonde. 

Parce ce que nous avons la liberté de culte, la loi oblige les communes à organiser, pour chaque culte d’au moins 5 pratiquants, un enseignement de sa propre religion. Cette situation curieuse a soulevé un débat séparé. Non plus cet enseignement ne devrait être confessionnel, mais il y’en a d’autres aspects ici. D’abord, on a pas suffisamment d’enseignants compétents pour telle éducation fragmentée. La question essentielle est pourtant, pourquoi désintegrer les éléves sur la base de culte quand il serait si important de les faire mieux connaître l’un l’autre. Enfin, les enfants ne sont pas des pratiquants d’un culte, c’est leur parents. Le respect des autres cultures et traditions est une attitude respectable en soi, mais ne doit pas être exagerée dans la mesure où l’on respecte son attitude plus que cette liberté même. Il semble qu’on est en train de comprendre l’absurdité du système.

La religion, dans toute sa forme, est tellement central pour l’humanité, que son enseignement, à mon avis, devrait rester obligatoire aux écoles. Alors, pourtant, il faut que son but soit complètement différent basé sur notre connaissance moderne au lieu des écritures anciennes. Une question centrale à reflechir sera, pourquoi croit-on? Du point de vue cognition va-t-on ouvrir la question plus spécifique: qu’est-ce qu’il y a dans l’être humain qui le fait si réceptif aux pensées religieuses? Avec la perspective antropologique et historique va-t-on révéler des mechanismes de l’évolution de religion depuis des croyances primitives jusqu’aux formes doctrinées et institutionnalisées d’aujourd’hui. Bien sûr sera-t-il impératif de clarifier la question sur la morale et faire connaître les résultats de la psychologie moderne à cet égard. Le but et contenu ainsi spécifiés signifieraient que les exigences de la compétence des enseignants seront aussi complètement différents.

Aussi dans l’armée on envisage des renouvellements en ce qui concerne la participation des appelés aux moments de recueillement communs. Chaqu’un, soit-t-il le membre de l’Eglise ou non, sera libre de se refuser de la participation. Le commentaire de l’aumonier général était un peu amer: ça ne peut pas signifier que l’appelé reste dans la chambrée pour lire des bandes dessinées. Mais il y a des bandes déssinées de haut niveau aussi. Peut-être la lecture pourrait donner des impressions plus ennoblissantes?