dimanche 8 juin 2014

Généraliste-innovateur

Trois professeurs d’économie finlandais de top niveau ont publié un livre sur la nature de la crise économique actuelle en Finlande et sur des conditions au croissance économique. Leur message a été critiqué dernièrement par Maija-Riitta Ollila, philosophe, dans son dernier blog. Dépassant l’analyse de la crise et faisant quelques commentaires amèrs sur le langage des ”savants d’économie” elle met son focus sur ce qu’ils proposent pour les conditions de l’accroissement et surtout pour le ménagement de l’activité innovative.

Selon Ollila, ces économistes recommandent aux rechercheurs de copier des innovations en vrac. Pourquoi? Parsqu’ils font leurs estimations en termes de croissance de productivité à court terme. Ils ne semblent pas reflechir à l’effet de l’adoption de l’identité de copieur sur la motivation d’un rechercheur et ainsi sur la productivité à long terme. Elle fait remarquer que l’homme a besoin de l’expérience de création pour que le travail donne la sensation de l’importance fondamentale. Quel serait le résultat si la définition du poste de professeur de l’université était seulement une imitation et le retouche des idées des autres?

La blogueuse (féminin de "blogueur" !), choquée, pose la question: À quoi bon avoir l’institution universitaire de haute qualité si on peut éduquer des copieurs humains par moyens plus modestes? Les économistes le justifient par la recherche fondamentale qui améliore des moyens d’exploiter la connaissance développée ailleurs, mais cela ne rassure pas Ollila: ”Nous les Finlandais sommes le peuple innovatif. Chez nous l’orginalité et l’authenticité ont une bonne cote. On a toujours pensé que notre potentiel de prospérer se trouve aux innovations.” Mais elle admet que nous ne sont pas capables de les commercialiser.

À mon avis Ollila a parfaitement raison en ce qui concerne l’importance, pour le professeur d’université, du sentiment de son autonomie et de la liberté créative, en principe illimitée, qu’elle, la liberté, assure. Aussi ont-ils, les trois savants, parfaitement raison en ce qui concerne l’importance de la recherce fondamentale et du lien fort entre la recherche et l’éducation universitaires. Mais ni les professeurs ni la blogueuse semblent avoir des idées sur comment éduquer des innovateurs capable au même temps de faire des innovations originales et d’exploiter des innovations des autres.

Nous avons proposé, moi et mon colleague professeur Pentti Kerola, dans un article (en finnois) de deux parties (Aktuumi 2000 1, 24-27; Ibid 2, 18-22) que l’université de science doit éduquer des généralistes. Nous y en discutons sous forme d’un dialogue ouvert. Voici le premier de notre cinq thèses: ”On a besoin des systèmes de notion qui soutiennent la vue holistique de la réalité et des systèmes d’éducation basés sur tels systèmes de notion.” Nous avons bien identifié les problèmes que posera le renouvellement du système d’éducation universitaire. Le cercle vicieux suivant émerge immédiatement: ”Pour le dévéloppement des systèmes d’éducation capables de produire des généralistes on doit avoir des généralistes qualifiés”

Dans la discussion ordinaire sur généraliste/spécialiste on jure souvent par l’un ou l’autre dépendant de comment on les interprête. Pour éviter le malentendu de notre message dû à la confusion avec ces notions nous avons souligné que généraliste n’est pas une personne qui sache un peu sur presque tout et pas suffisamment de rien. Le généraliste idéal peut être défini comme une personne qui possède la compétence de devenir un spécialiste de n’importe quel domaine. C’est justement cette compétence qui doit être l’objectif de l’éducation de l’université de science. C’est justement sa vision holistique, sa capacité de voir les objets individuels des noveaux perspectifs, en parts d’une totalité, par laquelle le généraliste est au même temps le créateur et l’exploiteur des innovations.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire