mardi 29 décembre 2015

La difficulté de multiculturalisme

Cette difficulté, ça se trouve où? Posons d’abord la question: qu’est-ce que c’est que la culture? La difficulté est évidemment conceptuelle. Si on adopte en la définition générique que la culture est l’ensemble des façons de penser et agir partagées d’un groupe de gens, la notion de culture devient omniprésente à cause de la diversité des domaines d’activités humaines et la diversité des groupes possibles, de la famille à la nation ou même jusq’au monde entier. On a compté qu’il existe plus de cent différentes définitions pour ce terme. Il est claire qu’en passant de culture à multiculturalisme la difficulté se multiplie.

Un débat vigoureux sur multiculturalisme (monikulttuurisuus) a éclaté au juillet aux médias finlandais après un écrit de facebook par la député parlementaire Olli Immonen (parti des vrais Finlandais). Dans son texte il agite des gens à la lutte contre le multiculturalisme. La majorité des réactions étaient initialement strictement comdamnantes. Les vagues se sont pourtant calmées quand on a peu à peu réalisé comment il est vague le concept de multiculturalisme, le mot pouvant signifier presque n’importe quoi. Il devenait évident qu’on avait largement malcompris l’intention d’Immonen, même jusqu’au point que la parti, dans la première panique, l’avait renvoyé du groupe parlementaire, la décision qui était plus tard annulée.

Dans le cas d’Immonen on doit remarquer qu’il avait écrit sa déclaration en anglais et ainsi employé le terme multiculturalism. Cela peut se traduire en finnois par monikulturalismi (ou multikulturalismi), mais aussi par monikulttuurisuus. En principe, les Finlandais ont la chance de choisir entre deux termes pour être plus spécifique en parlant du sujet. Malheureusement il n’y a pas de définitions communement acceptées pour permettre de faire une distinction, comme a manifesté le débat. La plupart de la critique négative était basé sur les traductions en finnois et sur ce que chacun comprenait par monikulttuurisuus.

Dans un article à Kanava 2015/7, Pasi Saukkonen propose que monikulttuurisuus simplement fasse référence à quelques qualités démographiques d’une société multiculturelle: le fait qu’on y parle plusieurs langues, confesse plusieurs religions et maintient plusieurs coutumes et traditions. Pour lui la Finlande est une nation multiculturelle exemplaire dans ce sens, tandis que monikulturalismi designe une idéologie qui peut être critiqué aussi bien que n’importe quelle idéologie.

À part la confusion conceptuelle, la société globale confronte, plus que jamais, la difficulté du phénomène de multiculturalisme même: Que faire avec ce phénomène? Les idéologies sont nombreux. Un très bon résumé peut être trouvé ici. Citant cette source-ci, multiculturalisme peut être conservateur ou monoculturalisme, managed ou corporate, libéral, égalitaire ou démocratique, pluraliste ou différentialiste, essentialiste, et critique, pour lister les types les plus importants. Au total, on a énuméré presque 50 differents ”ismes”. La majorité ont en commun le respect quelconque de la différence ou la diversité culturelle, mais les justifications du respect varient de l’exploitation à l’exotisation ou même à la fétichisation. Dans ces idéologies il y en a pas, ou très peu, de critique contre le respect aveugle de culture ou de tradition en général comme s’il était un tabou. 

Pourquoi devrait-on respecter la culture ou des traditions des autres? Pourquoi celles de sa propre société? Est-ce un norme donné comme est le ”Honore ton père et ta mère, afin que...”? Le respect de culture ou de tradition ne peut pas être indépendant des attributs de la culture ou de la tradition en question. Il n’est pas du tout difficile d’énumérer des cultures ou traditions, normalement surgis de l’ignorance, qui sont comnadables par tous les critères. Il s’agit alors de l’héritage des façons faussées de penser des ancêtres et de la manière d’agir sur cette base, qui ainsi possèdent rien ou très peu pour être soutenu sans parler d'être respecté. Quelquefois les coutumes héritées des ancêtres sont simplement primitives et obsolètes et invitent plutôt une délicate intervention que l’admiration. 

Il doit être possible de respecter des individus d’une société et au même temps critiquer le collectif. C’est justement que faisaient les carricaturistes de Charlie Hebdo. La culture ou la tradition a tourné mauvaise quand il ne s'agit plus d'une manière de penser et agir partagée volontairement par des individus d’un groupe mais de la distorsion en une institution qui les force, sous la forme canonisée, à la partager aveuglement. De point de vue de multiculturalisme, dans toutes ses variantes, ça doit être crucial en cherchant la réponse à la question: Que faire avec ce phénomène.