mercredi 30 mars 2016

Sur la biodiversité de Nuuksio


La résumé du recensement d’oiseaux dans la région IBA (Important Bird and Biodiversity Area) de Nuuksio l’année dernière vient d’être publiée dans le premier numéro de Tringa, le magazine de la Société Ornithologique de la Région de Helsinki, du même nom. Sur dix pages, les résultats numériques et les tendances sur cette base sont présentés par le responsable du projet, Margus Ellermaa. Comme il constate, on ne manque pas de data. La région est vaste, 126 kilomètres carrés. Elle était divisée en 98 secteurs. Pour chaque secteur était alloué un recenseur responsable, dont quelques-uns avait un partner ou deux. Le nombre total des recenseurs était 128, dont 28 femmes.  

Le recensement était réalisé en trois phases, dont la première au début d’avril, la seconde au début de mai et la troisième à la fin du mai et au début du juin. Le devoir du recenseur était de parcourir son terrain pendant la période matinale la plus active des oiseaux depuis le lever du soleil, c’est à dire, ne pas consommant plus de cinq ou six heures chaque matin pour faire et enregistrer ses observations. Au surplus, les recenseurs étaient conseillés de faire en juin une écoute nocturne des engoulevents (kehrääjä). Après chaque excursion toutes les observations étaient saisies à Tiira, le site d’Internet des ornitologues. 

Que peut-on dire maintenant sur le statut de la biodiversité de cette région IBA? Quel est le niveau present de la population des espèces-clés de Nuuksio, le pic cendré  (harmaapäätikkaet l’engoulevent, en comparaison avec celui dans le recensement en 2007? Il semble que ça va bien avec le pic cendré: 29 observations étaient rapportées. Le nombre des couples nichants est le même qu’avant. Comme il est conclu par Margus, il semble que dans Nuuksio toutes les territoires du pic cendré, et aussi celles du pic noir (palokärki) et pic tridactyle (pohjantikka), sont ”occupées”. L’écoute nocturne de l’engoulevent était fait seulement dans 79 secteurs. Pourtant le nombre total des ronronments rapportés était 37. Considérant que le chant, audible à 1 km, est entendu en période de nidification, le résultat doit correspondre le niveau de la population nichante exigé. Alors, la biodiversité de Nuuksio, estimée sur la base des populations nichantes des espèces-clés de Nuuksio, a resté constante et ne semble pas menacée. Le statut de Nuuksio en tant que la région IBA n’est pas menacée, non plus. Naturellement, on recensait au même temps le nombre des autres espèces aussi, excepté ceux les plus abondants.

Engoulevent (Kehrääjä)
       
  
Pic cendré (Harmaapäätikka)











Mon secteur était une combinaison de deux complètement différents biotopes au coin nord-ouest de la région. L’un est une éspace élevée rocheuse couverte des forêts conifères et divisée par quelques dépressions de marais parallèles. Elle est bordée de l’autre côté par le lit profond du ruisseau Myllyjoki qui afflue au lac Poikkipuoliainen. Cet autre est une espace marécageuse, majoritairement infranchissable, dit Letku, formée au fond du lac Salmijärvi. Il était impossible de parcourir chacune de ces deux espaces pendant une matinée. C’est pourquoi le nombre de visites était nécessairement six au minimum.
L’espace collinaire de mon secteur, avec ses grands arbres dont plusieurs morts ou dépérissants, est évidemment l’habitat idéal du pic noir (palokärki). Je visitais le site pour la première fois au milieu de mars et déjà alors le tambourinage et les cris puissants d’un couple de pic noir dominaient le paysage sonore. La vallée de Myllyjoki offre pourtant une ambiance différente. Ses pentes attirent des troglodytes (peukaloinen). Au début d’avril, dans la bouche du ruisseau poussaient les bois-jolis (näsiä) de la taille de l’homme et en amont, au debut de mai, fleurissaient les dorines (linnunsilmä). 


Bois-joli (Näsiä)
Dorine (Linnunsilmä)

Au printemps le débit du ruisseau est suffisant pour former un obstacle aux mammifères. Alors la seule route d’une côté du ruisseau à l’autre est par l’ancien pont foréstier. Par hasard, j’étais sur place au début d’avril quand il était tombé une couche de la neige pendant la nuit. Sur ce carrefour il y avait les traces fraiches du lynx (ilves) et du blaireau (mäyrä) vers opposites directions et les traces du colvert (sinisorsa) vers la diréction perpendiculaire. Il n’etait pas possible de conclure lequel de ces piétons y était arrivé le premier, mais probablement ils n’étaient pas sur le pont au même temps.
Blaireau (Mäyrä) et Lynx (Ilves

Cette espace marécageuse est comme une couche flottante dont la cohésion est assurée par les racines de la dense végétation des buissons composés des boulots et des saules. Elle est appréciée par le pic épeichette (pikkutikka) et le pic cendré, mais aussi par les oiseaux comme le hipolaïs ictérine (kultarinta) et la rousserole effarvatte (rytikerttunen). 

Marécage (Letku)

Parce que j’habite au bord de la région recensée, il est normal que j’ai rapporté aussi des observations en dehors de mon secteur. Les espèces suivantes ne sont pas sans intéret de point de vue de la biodiversité de Nuuksio. Un couple du plongeon arctique (kuikka) a réapparu au lac Iso Parikas comme chaque année avant. La chouette hulotte (lehtopöllö) avait la nidification réussi dans mon nichoir et produisait quatre jeunes. 

Chouette hulotte (lehtopöllö)


Plongeon arctique (kuikka)



À la Saint-Jean nous avons fait, moi et ma femme, une promenade nocturne de trois heures depuis minuit à travers des forêts de Nuuksio en écoutant l’engoulevent. C’était une expérience passionnante et exaltante malgré le fait qu’on avait rien entendu. Aussi ce résultat-ci était bien rapporté.

Les photos d'oiseaux sont du site http://www.oiseaux.net

vendredi 25 mars 2016

J'aime l'araignée, moi aussi

L’araignée est un animal qui fait peur et fascine au même temps. Dans les textes de Victor Hugo l’araignée apparait souvent. Victor Hugo l’aime. Dans son poème ”J’aime l’araignée” il explique: J’aime l’araignée et j’aime l’ortie parce qu’on les hait.

Nous avons dans la maison assez régulièrement une espèce d’araignée bien sympa. Elle se trouve sur la mur ou le sol, assez souvent dans la salle de bain et quelque fois sur les feuilles des plantes. Elle est entièrement verte et assez large. C’est justement pourquoi cette espèce attire immédiatement d'attention et fait plusieurs prendre peur. En raison de sa couleur et sa taille on est tenté de penser qu’elle est poisonneuse et veut nous mordre. Mais cette espèce comme les araignées en général n'est pas agressive. La plupart des araignées sont incapables de nous transpercer la peau. 


Araignée verte (Micrommata virescens)

Araignée est en finnois hämähäkki. Le mot est composé de deux part: hämä qui vient du verbe hämätä signifiant tromper, et häkki qui est la cage. C’est un nom assez curieux parce qu’en effet il fait référence à la toile d’araignée et pas à l’araignée même. Mais c’est étymologiquement similaire au mot français qui vient du gréc arachne composant du verbe aro (je tisse) et du substantif achne (ce qui est fin et légere). 

Possiblement ce fait n’est pas tellement bien connu que la plupart des araignées qui tissent mangent la toile usée avant de la refaire. La soie est composée de protéines que l’araignée est capable d’assimiler complètement. Par ce recyclage l’araignée récupere une grande portion d’énergie consommée pour la production de la toile et pour l’emmaillottement de la proie. Avec les marqueurs radioactifs on a pu vérifier que parfois déjà après une demi heure la protéine consommée se trouve dans la toile nouvelle. L’araignée est le recycleur parfait.