dimanche 15 décembre 2013

Premier signe d’été

Hier soir m'apprêtant à me coucher j’ai aperçu un moustique au mur de la chambre. Je voulais le tuer tout de suite, bien sûr! Le moustique évitait facilement mon premier coup de chausette et s’envolait émettant le son typique - si familier évoquant des joies de l’été. Par le second coup il était mort.

Je l’ai identifié avec Culiseta annulata (rengaskirsihyttynen) par sa grande taille et les segments abdominaux. J'ai pris la photo (de misérable qualité) du cadavre couchant (en misérable état) sur la page de Mathematica. Une meilleure photo peut être trouvé ici.

Ce qui est intéressant ici est la date. Pendant la tempête ”Seija”, il y a quelques jours, la température avait monté jusqu’à 7 degrés. Peut-être cette espèce, qui vole très tôt au printemps, même quand il y a encore de la neige, avait décidé que c’est le printemps maintenant.

Culiseta annulata (abattu)

jeudi 12 décembre 2013

Que peut-on énoncer

Nous avons une grande liberté de nous exprimer en Finlande. Cette liberté est assurée par la loi, mais comme toujours avec le texte législatif, la loi ne conseille pas au citoyen de comment se conduire en s’exprimant dans différentes situations. Cela reste dépendant de son acquis social. 

Une centaine de manifestants, pendant la fête d’indépendance le 6 décembre, se sont exprimés avec des actes violantes. Personne ne semblait savoir ce quelle était leur protestation, s’il y en avait une. Selon un sociologue ayant observé l’incident, la foule était incohérente, essentiellement composée de gens béneficiant de la chance pour passer ses aggressions aux actes telles que briser des fenètres et frapper des chevaux des agents de la police montée, avec les crosses de hockey. 

Un de mes rédacteurs favorits, Johanna Korhonen, s’exprime dans sa chronique récente à Hesari ”Que peut-on énoncer” (Mitä saa sanoa) soulevant une question beaucoup plus subtile concernant la liberté de s’exprimer. Comme elle constate: chez nous la loi est tolérante, tous les gens ne le sont pas. Les Finlandais ont plusieurs moyens de limiter la liberté d’autrui de s’exprimer. Une sorte de norme est que tout énoncé directe, peu importe qu’il soit vrai et correct, est insultant.

Ce qui restraint le plus la liberté d’énoncer sont les craintes liées au travail. Étonnement souvent les employeurs et les chefs ont une croyance que l’employeur possède même les pensées de ses ouvriers. Cela ne se base sur rien, mais énoncer ce fait peut aussi être un tabou. Le type de crainte numéro deux est celui de devenir étiqueté une personne difficile. Selon Johanna, en Finlande cette étiquette peut être gagnée déjà avec un médiocre raisonnement originel. Le troisième type s’associe aux autorités. La plupart du peuple adorent toujours le président de la république, les éveques et les géneraux tant que la moindre critique d’eux est d’une conduite complètement inadmissible.

Mais cette adoration des autorités peut prendre des formes même ridicules. Je participe à un groupe d’adultes de conversation animé par une jeune personne francophone. Comme d’habitude je mets, de temps en temps, sous la question ses arguments, ceux que je trouve un peu trop catégoriques. Il y a des membres dans le groupe qui le considèrent comme une conduite inappropriée. "C’est pourtant professeur! Un francophone doit savoir mieux!" (Analogiquement, comme si chaque finnophone étaient un expert de sa langue maternelle et ainsi qualifié d'enseigner finnois aux étrangers.)  

Au même temps sur Internet continue une furieuse, la plus part du temps anonyme, conversation qui ne respecte pas la loi, l’étiquette et la délicatesse. Johanna trouve le lien: quand on ne peut pas, ou a peur de, parler sous son propre nom en public comme il faudrait, on s’exprime sur Internet, anonyme au style qui ne convient pas. Parfois la vulgarité de cette conduite a l’air d’une imitation des personnages de filmes d’action de la télé qui sans exception se comportent mal. Mais, comme conclut Johanna, rien ne s’améliore au monde, ni en résultat de se taire, ni en vomissant son venin. ”Seulement un message ouvert, clair et vrai peut susciter un changement. Soyez audacieux! La vie se déroule maintenant.”

vendredi 6 décembre 2013

La maîtrise de l’écriture

La capacité des adultes de lire et écrire sur sa langue maternelle, a toujours été considérée comme la mesure fondamentale du niveau de civilisation à l’échelle individuelle et à celle de société. Pourtant dans la plupart des évaluations c’est seulement la capacité de lecture qui est mesurée. Par exemple à l’enquête international sur la mesure des compétences des adultes (PIAAC) on n’évalue que le niveau de compétence en utilisation et compréhension des textes (et des idées mathématiques).

Oui, on mesure ce qu’on sait mesurer. Plus précisement, on mesure normalement de tels variables qui sont facilement mesurable et quantifiable en nombres, strictes ou flous. Je ne croix pas que la capacité d’écrire soit considérée comme peu importante, ou soit même oubliée, dans ces enquêtes. La raison de son négligence peut se cacher dans la différence cognitionnelle entre les processus de la production et de la lecture du texte. Écrire est beaucoup plus difficile aussi bien d’excercer que d’évaluer.

Les résultats des enquêtes PIAAC, 2012 sont alarmants. De la population (de 16 à 65 ans) des pays participés le pourcentage de ceux dont le niveau de compétence est faible est étonnement haut. Dans les pays méditerranéens, considérés comme creches de civilisation, jusqu’à 30%, et aux pays nordiques plus de 10%, de la population adulte ont la capacité de lire au niveau de 0 à 1 (faible ou moins) à l’échelle de 0 à 5. Si on est d’accord que la production du texte soit beaucoup plus difficile, les résultats correspondants de la capacité d’écrire, si on l’avait mesuré, auraient été beaucoup plus alarmants: décourageants. On doit espérer que cela ne soit pas la raison de son négligence.

Est-ce justifié de dire qu’écrire est beaucoup plus difficile que lire? Oui. Mais serait-il justifié de ne pas améliorer la capacite d’écrire sous ce prétexte? Non. Les prétextes, quoi qu’ils soient, pour ne pas y miser doivent être pesés par rapport aux avantages à gagner, qui ont devenu de plus en plus importants dans la société moderne. D’autre part, il est toujours possible pour un individu de préférer éviter de s’exprimer à l’écrit aussi longtemps qu’il n’est pas obligé. On appelle cette attitude procrastination (vetkuttelu)

Donné, d’une part, le fait que la capacité des adultes d’écrire est toujours la mesure fondamentale du niveau de civilisation, et de l’autre part, l’évidence que pour tant de gens l’écriture semble d’être un effort à contourner, quelque chose, évidemment, doit être fait qui motiverait à accepter cet effort. Il y a deux voies: mieux gérer la charge cognitive dans l’élaboration du texte pour réduire l’effort exigé, et démontrer clairement les avantages à gagner avec la maîtrise de l’écriture.

Le sous-titre de ce blog déclare: la production du texte est la base de l’acquisition de la langue. Ce n’est pas une citation mais la conclusion de ce que j’ai pu vérifier personellement dans mes études de langues étrangères. J'ai voulu commencer, très tôt au cours de projet, à produire des textes libres sur des sujets dont je suis bien motivé de dire quelque chose. Cette motivation a été cruciale pour m’aider à supporter l’éffort énorme qu’exige ce travail au début. Mais les effets positifs ont devenu perceptibles assez rapidement. Aussi mon expression orale s'est développé au même temps: j'ai été capable de formuler des phrases à la facilité quelconque en utilisant la connaissance des structures de la langue que j’ai été obligé de m’instruire en construisant des textes, le fait qui fait accumuler la motivation. Auhourd’hui je suis convaincu que la production du texte développe aussi l’expression orale. D’autre part, si une personne parle bien, ça ne prouve rien de sa capacité d’écrire.


Quelque littérature

”À quoi bon, disent-ils, développer les compétences en expression écrite, nous ne serons pas écrivains”

La notion de MDT est attachée au concept de ressources cognitives. MDT occupe une place centrale dans le processus de rédaction. De nombreux travaux ont essayé de modéliser son fonctionnement. On a très tôt déjà mis en évidence le problème de la surcharge de la mémoire de travail.
"Les recherches ont montré que les rédacteurs présentant un grand empan mnémonique produisent des textes de qualité supérieure: plus la capacité de la MDT est grande, plus le scripteur peut gérer de façon efficace son processus d'écriture. Il semble que la capacité de la MDT varie selon les individus. Le rôle de la MDT est donc important. Cependant, peu d'auteurs proposent des mesures concrètes pour travailler à l'élargissement des capacités de la MDT, laissant le praticien quelque peu démuni."

”À l’écrit, l’absence d’interlocuteur et de contrainte temporelle autorise une sélection plus lente et plus réfléchie des mots ainsi qu’une recherche de précision et d’explication. Ainsi, grâce au lexique mis en oeuvre, les productions écrites montrent plus de divérsité tandis que les productions orales plus de redondance... En outre, la pratique de la langue parlée permet, plus que celle de l’écrit le recours aux expressions de la langue courante et familière. Le maniement de ce type d’expressions n’est pas exclu de la langue écrite, mais il y est plus délicat et implique, de la part du scripteur, une claire conscience des effets qu’il espère ainsi produire.” 
”En ce qui concerne la compétence d’écrire, les propositions pédagogiques vont à peu près dans le même sens que pour l’acquisition de l’oral... Ecrire un texte ne consiste pas à produire une suite de phrases bien construites, mais réaliser une série de résolutions de problèmes qu’il est parfois difficile de distinguer est de structurer. La démarche didactique devrait recourir à des récits fonctionnels, authentiques, et se référant à des aspects pratiques de la vie quotidienne.”
”Sur le plan de l’apprentissage, il est donc impératif d’équiper l’apprenant des outils indispensables, des compétences scriptural afin de réaliser cet objectif. Les activités de compréhension (lecture) et de production (écriture) de différents types de textes pourraient vite sensibiliser l’apprenant à certaines caractéristiques de la situation de l’écriture et du texte écrit lui-même. Même si la compréhension pouvait être considéré comme une condition préalable à la production écrite, il est possible d’envisager une interrelation entre les deux: l’une peut servir de tremplin à l’autre, c’est à dire constituer un point de départ des connaissances requises pour la production d’un discours écrit. La lecture, la réflection approfondie sur le texte écrit induisent chez l’apprenant l’acquisition des régularités caractéristiques du code écrit.”

lundi 2 décembre 2013

Au petit déjeuner

Ce matin. On est assis à table. Ma femme lit Hesari et répéte à haute voix les nouvelles qu’elle trouve intéressantes (peu considérant si elles m’intéressent aussi).

Elle: Harakka (pie) a été présenté pour candidat des demarit (parti social-démocrat de Finlande) aux élections européennes.

Moi: Mais il n’a aucune experience politique. Pourquoi présentent-ils, les partis, des candidats qui ne sont que des personnes de publicité? Comme Repo (renard) par exemple.

Elle: Il est important pour les partis d’avoir des candidats qui recueillent beaucoup de votes, élus finalement ou non. Souvent les parties ont des difficultés de trouver de bons candidats.

Moi (mon intérêt s’éveille): Je pourrais m’introduire à un tel parti. Les Vrais Finlandais! 

Elle: Haha.

Moi: J’ai justement des traits d’un candidat dont ils ont besoin, intellectuel sans aucune expérience en politique. Il est vrai que je ne suis pas une célebrité, mais je peux présenter ma liste de mérites scientifiques. Je suis connu dans la communauté scientifique globale. Et, bien sûr, ce qui doit avoir une grande importance, c’est ma connaissance de français. Je pourrais la démontrer avec mon blog. Quelle chance aurais-je à Bruxelles à améliorer mon français. 

Elle: Quels seraient les idées que tu promouvrais?

Moi: Oh ..., la pensée holistique.

Elle: On doit être bien actif. Plus actif que Repo. Faire des initiatives.

Moi: Pas de problème. Tu sais que je suis connu comme perturbateur des sessions, celui qui n’accepte rien sans justifications crédibles. Avec mon attitude critique le nombre des initiatives ne sera pas un problème.

Elle: Mais tu devrais mettre en marche une campagne. Aller aux places et serrer la main aux inconnus.

Moi: Je suis si social. Chaque fois que nous nous promenons c’est moi qui dis bonjour aux passants et ajoutes quelques mots légers. 

Elle: …

dimanche 1 décembre 2013

Souvenir de Noël

L’automne de cette année-là avait été orageux. Au début de décembre le niveau de la mer avait atteint une hauteur recorde. Pourtant, après que les vents se normalisaient et on s’approchait de Noël, le temps tournait beau. La veille de Noël le ciel était clair et la temperature quelques degrees sur le zero. Il n’y avait aucune neige sur le sol.

Nous avons une longue tradition de passer le Noël avec mon frère et sa femme ou chez nous ou chez eux. Ils habitent à Laajasalo, pas loin de la mer. Cette fois c’était notre tour d’y aller. On avait accordé que le repas aura été servi à trois heures et nous étions arrivés largement à l’avance, vers midi. Moi qui ai excercé longtemps la baignade d’hiver,  décidais de rendre visite à la plage voisine pour voir son état après la tempête.

Sur la plage il n’y avait personne. La modeste cabine de bain était entourée et partiellement remplie du jonc mort entrainé par l’eau élevé. Le soleil brillait au-dessus de la mer. Si la mer était possiblement gelée avant, maintenant elle refletait le soleil comme en été, libre et calme. Quelques bateaux dépassait à distance et un peu plus loin, partiellement dissimulé par une île, montaient les structures d’un ferry énorme qui se dirigeait vers Stockholm. L’eau, dont la temperature était possiblement 4 degrees, semblait irrésistible. Je décidais de me baigner. 

Je nageais jusqu’à un ponton à la distance de 20-30 mètres et y grimpais. J’étais assis au soleil pour un instant admirant tout cela que je sentais, stupéfié du fait qu’on avait la plus sombre période de l’année où la durée de jour est à son minimum. 

Chez mon frère attendait le sauna et le repas. Si quelqu’un me demande, quel est mon meilleur souvenir de Noël, c’est celui-ci qui me vient à la tête.

samedi 30 novembre 2013

Chute ennoblit?

Hier, on a pu lire que Talvivaara, la société finlandaise de l’industrie minière, elle au bord de la faillite, a été donnée la permission pour l’assainissement. Elle a ainsi perdu sa chance de se déclarer en cessation de paiement. Quel échec, au moins du point de vue de la mentalité d’aujourd’hui selon laquelle chaque entreprise devrait approuver l’effet magnifique d’une faillite, pour l’apprentissage.

Après la chute de Nokia, plusieurs décideurs de haut niveau en Finlande ont rapidement adopté cette mentalité et parlé en public de l’effet bénéfique, même bénéficiant, de l’échec. Comment pousser Finlande à l’ascension? De la chute à nouveu ”Nokia”! 

Ici c’est la question de jurer au nom d’une nouvelle culture, celle qui accepte l’échec, étant basée sur l’idée que l’échec ennoblit. Selon Elina Grundström, professeur de journalisme à l’Université de Tampere, cette mentalité est majoritairement de la matière d’importation américaine, dont l’origine est le même générateur de fautaises (puppugeneraattori) d’où viennent ”positive thinking”, ”emotional intelligence” et ”inner hero”. Sur l’effet ennoblissant de l’échec à la personnalité il y a très peu d’évidence scientifique.

Le but des décideurs industriels est, bien sûr, bon: encourager à prendre des risques, de s’installer à son compte. Mais, comme se demande Elina, n’y a-t-il, derrière une attitude à éviter des risques, qu’uniquement la difficulté psychologique de supporter des déceptions? Est-ce qu’il y a plutôt la volonté d’écouter la voix de la raison et l’assessement des conséquences de la chute potentielle?

Dans sa chronique à Hesari il y a deux semaines, Elina Grundström incite les décideurs et le média, tombées amoureux de l’évangile d’échec, à faire un peu d’auto-critique. Ne serait-y-il pas assez embarrassant si Finlande sera dirigé selon les préceptes de la littérature américaine qui n’est que distraction? 

jeudi 28 novembre 2013

Moufle


Un grand sapin s’était incliné vers la ligne électrique à cause d’une tempête. L’arbre ne toucherait pas encore le cable, mais risquait de le faire sous la prochaine tempête, ou spontanément, fatigué de lutter contre la gravitation. Je décidais de l’abattre. Mais comment? La procédure normale, le couper avec la tronçonneuse, était hors de question, parce qu’alors il tomberait sur le cable qui était justement ce que j’étais forcé d’éviter. Le moufle! - c’est l’outil dont j’avais besoin.

Le moufle est un outil qui fait possible de tracter ou soulever des fardeaux, trop lourds pour la force du poignet. Son effet est similaire de celui de levier, mais en moufle on utilise, au lieu d’un bras pour servir à la transmission du mouvement, une roue en gorge (appelée réa) sur laquelle circule un cable. Cette construction simple (appelée poulie) est la part constituante du moufle, un outil génial composé de deux ou plusieurs poulies, par lequel il est possible de démultiplier la force nécessaire pour faire déplacer un objet.

Mon voisin Arto me prêtait un moufle. C’est du type simple composé de deux poulies, l’un fixe, l’autre mobile. Je fixais une extrémité d’un cable d’acier autour du sapin à l’hauteur de 4 mètres environ et l’autre au crochet de la poulie mobile, et le crochet de la poulie fixe au pied d’un autre arbre situé dans la direction où je voulais faire tomber le sapin. J’étais prêt à redresser d'abord le sapin et puis me servir de la tronçonneuse en ajoutant simultanément peu à peu la tension du cable. 

Pourquoi est-il appellé moufle, cet outil? Ça semble obscure. Un autre sens du mot moufle est un gant épais (lapanen en finnois), le vêtement quotidien en hiver au moins aux pays nordiques. Mais ce qui est intéressant est que ”moufle” se trouve aussi dans les radicaux des mots camoufler et camouflet. Comment ça s’explique et y aurait-il un lien sémantique entre ces deux derniers?

Le verbe camoufler a une signification bien définie: rendre méconnaissable (déguiser) ou difficilement visible (dissimuler). Pourtant en cherchant son origine on ne trouve que le substantif camouflet signifiant usuellement un affront blessant. Le lien proposé entre les deux, purement technique, est que le verbe soit formé simplement du radical de camouflet, mais leur rapport sémantique est vraiment, disons, camouflé. Les étymologistes ont été sans peur. Leur hypothèse suivant est basé sur des mentions trouvés à quelques dictionnaires remontant au XVème siècle: ”Camouflet, espièglerie consistant à souffler, avec un cornet de papier allumé, la fumée au nez d’un dormeur”! Voici nous avons quelque chose qui consiste aussi bien en une acte que le dormeur peut ressentir comme un affront blessant, qu'en un agent dissimulant, la fumée (utilisée dans un camouflage). Crédible?

Quel est le role du ”moufle” dans camouflet et camoufler? La transcription ancienne de camouflet était chault (= chaud) mouflet. La proposion est qu'au fil du temps on a substitué le préfix péjoratif ca- à l’adjectif pour donner camouflet. Mouflet signifierait un souffle et se déduirait du verbe wallon moufler (= enfler ses joues) qui de sa part est dérivé de moufle (= gros visage aux traits épais, autrement dit, aux joues gonflées comme pour souffler). Maintenant on est en train de s’approcher du sens affront de camouflet. Moufler (au liegéois), comme donner sur la moufle (extension du sens de ”visage épais”), ont la signification gifler, d’où nous arrivons á camouflet au sens gifle, étant un affront.

Comme il est passionnant l’étymologie.


Deux moufles
 
Moufle à deux poulies

vendredi 8 novembre 2013

Un petit réseau artistique


Mercredi nous sommes allés à Järvenpää pour assister à une soirée de lied. Järvenpää, qui avec Tuusula, est connu comme le lieu de la colonie d’artistes aux rives du lac de Tuusula depuis une centaine d’années, attire encore des concerts et expositions. La soirée exceptionnelle était offerte par Soile Isokoski. 

Cette fois Soile, ma soprano favorite, n’était pas accompagnée par Marita Viitasalo-Pohjola, son pianiste et amie de longue date. Aussi bien Soile que Marita travaillent sous Allegro Artist Management, dirigé par mon cousin Pekka Pohjola, le mari de Marita. Cette agence abrite plusieurs d’autres top-artistes, dont la soprano Camilla Nylund. Dans deux semaines on va entendre Camilla interpreter le rôle de Marietta dans l’opéra ”Die tote Stadt” d’Erich Korngold. 

”Die tote Stadt” dont la première était en 1920, est basé sur le livre ”Bruges-la-Morte” de symboliste belge Georges Rodenbach, publié en 1892. Alma Mahler a composé, en 1910, le lied ”Die stille Stadt” au poème sous le même titre de Richard Dehmel, poète allemand, né en 1863. Pourquoi est-ce que je mentionne ces deux oeuvres musicaux qui n’ont rien en commun? C’est pour le lien entre les deux compositeurs. D’abord, Gustav Mahler était le mentor de Korngold et son influence se voit dans l’opéra. Mais le lien direct est le fait que Korngold a dédié son concerto pour violon à Alma Mahler.

Le poème de Dehmel a été bien populaire entre les compositeurs. À part Alma Mahler, une dizaine d’autres l’ont composé, dont Sibelius. Jorma Panula a arrangé ”Die stille Stadt” d’Alma Mahler pour l’orchestre. Une fois quand Jorma et Marja, alors sa femme nouvelle, se nous sont rendus visite, Jorma nous a donné un disque. C’est une compilation de tous les lieder d’Alma Mahler, arrangés pour l’orchestre par lui, présentés par Lilli Paasikivi accompagné par l’orchestre philharmonique de Tampere, dirigé par Jorma. C’était à l’époque où nous vivions en voisins dans les forêts de Veikkola.

mercredi 6 novembre 2013

Bébé: Bon dès sa naissance


Les connaissances de moi et ma femme depuis plus de quarante ans, un couple de notre age, avait fait la décision de se séparer de l’Église vers la date de la naissance de leur premier enfant. La dernière goutte était le baptême à venir, la cérémonie pour libérer le nouveau-né du péché originel. La notion du péché originel, comme aussi celles de l’enfer, la genèse et plusieurs d’autres basées sur les écritures religieuses anciennes, continuent à survivre dans la société moderne sous le poids de l’évidence scientifique accumulant avec accélération. Dans les discussions publiques, au moins en Finlande, on évite aujourd’hui de faire référence à certains de ces notions, déjà fragiles et obsolètes, pour ne pas se ridiculiser. Au mème temps au sein de quelques sectes, des enfants sont intimidés par les horreurs de l’enfer dans le ”but educatif” (pour ne rien dire de l’abuse même plus grave).

Aujourd’hui nous savons avec certitude, grace aux résultats de la recherche expérimentale des psychologues que les enfants sont beaucoup plus compétent que les parents ont jamais cru. On a pu démontré que les enfants dès trois ans ont un jugement moral très développé. Ils ont l’intuition que frapper quelqu’un est mal, que ça soit interdit ou non. Selon Pascal Boyer "cela veut dire qu'ils possèdent les premiers rudiment du concept de comportement éthique". Ils ont aussi l’intuition qu’amener un jouet à table est mal mais seulement si ça a été expressément interdit. Ainsi, les enfants sont même capable de distinguer la violation de principes moraux et de règles de conduite. Ces résultats ont été obtenus aux situations diverses dans différentes cultures. 

L’autre jour j’ai vu une émission ”Babies: Born to Be Good” faisant un rapport des résultats frappants des recherches récentes sur l’intuition morale des enfants moins d’un an!. Pendant une heure on avait la joi de suivre comme les bébés attendrissants choisissaient les ”bons” ours en peluche sur des ensembles de deux ou trois. Le sentiment d’empathie de l’enfant était reconnue par la durée prolongée de sa vue dirigée vers son choix. Les enfants dans tous les groupes d’ages, 10, 6, et 3 mois, choisissaient systématiquement la peluche qui était gentille aux autres. Dans une autre série d’expériments on démontrait que les enfants très jeunes possèdent le désir spontané d’aider les autres, les adultes compris. Le résultat curieux était que l’enfant gratifié de cette conduite n’etait plus, la seconde fois, aussi active à aider. Voici quelque chose à reflechir pour les éducateurs.

La conception traditionnelle est que l’enfant apprend la conduite moralement correcte sous la peur de condamnation de l’autorité (comme le Dieu ou ses parents). Cette idée a été exploitée par les éducateurs au niveau institutionnel (l’Eglise) aussi bien qu’au niveau individuel (dans les familles). Les sanctions et les moyens de correction ont varié au fil du temps et encore aujourd’hui frapper un enfant par son parent est largement toléré. Autrement dit, dans plusieur cultures il est acceptable pour père ou mère de frapper son enfant, ce petit être humain qui par son système d’inférence précoce, le sens moral, sait que frapper quelqu’un est mal, sans que personne ne le lui ait appri.

On a récemment lu qu’un père français était condamné pour avoir donné une fessée à son fils de 9 ans. On doit noter bien la justification du père: il me devait du respect (le fils ne lui disait pas bonjour depuis trois jours). D’où vient ce droit de père à exiger du respect de la part de son fils? Ne serait-t-il plutôt que c’est les enfants que doivent être respectés? Les parents qui respectent leur enfants vont automatiquement être respectés d’eux, ces êtres intrinséquement moraux depuis la naissance. À Dieu pour toujours le péché originel.

samedi 26 octobre 2013

Sur identité


L’air général du Salon du livre de Helsinki, quand je m’y suis rendu visite hier, semblait un peu fatigué en comparaison avec l’année dernière. Trop d’interviews banals et trop de panels sans courage. Je suis parcouru, avec quelques attentes, d’un événement à l’autre pour mettre les voiles après cinq ou dix minutes. Au moins trois écrivains étrangers ne sont pas venus, dont la française Katherine Pancol jettant la consternation dans l’assistance. Son substitut-surpris, Jari Tervo, ne pouvait pas empêcher la fuite d’une part de l’audience.

Mais il y avait au moins un débat de haut niveau. Sous le thème ”L’Europe s’unit mais la Finlande se fragmente en tribus” évoluait, entre les intervenants, une discussion spontanée avec d’idées fraiches. ”Tribu” ne faisait pas référence aux différences génetiques, géographiques ou sociales dans le peuple finlandais, mais aux groupements sur la base d’une identité, individuelle ou collective, de l’homme d’aujourd’hui en général. Le niveau était garanti par deux personnages déjà bien connus par le public, Rosa Meriläinen et Saska Saarikoski, qui ont la capacité de prendre des risques mais aussi de réussir devant une audience. 

Dans les systèmes totalitaires, mais aussi au pays autoritaires (disons France, par exemple), les détenteurs du pouvoir ont toujours essayé de faire naître et de renforcer chez le peuple une identité donnée qui soutienne leur objectifs. Souvent c’est des artistes qui sont harnachés pour l’opérationnaliser, ou qui exploitent d'une telle entreprise. Ils ont de la créativité à inventer des moyens divers, quelquefois naïfs, même ridicules, mais souvent efficaces. Parmi les moyens naïfs souvent bien accueillis se trouvent les super-héros/héroines du cinéma, de la littérature et de la bande dessinée. Comme a argumenté Saska, la nation qui jure par le nom d’un super-héro/héroine est en confusion, en état où l’identité nationale est en train de se briser. Une bonne chose ou male? C’est une autre chose. 

L’identité nationale de France était traité l’autre jour sur la page éditoriale de Hesari. Selon le chroniqueur, Anna Karismo, c’est le sujet qui est discuté maintenant en France à l‘intensité inédite. On s’inquiète de son avénir dans la situation où le grand principe de sécularité, bien gardé, est en danger, dû au fait que le gouvernement n’a pas été capable de faire les musulmans respecter ce principe et adopter les coutumes du pays. La situation tente à évoquer des sentiments hostiles vers les étrangers, le fait qui convient à l’extrême-droite et à la nationalisme. 

Mais peut-être la résolution pour cette crise d’identité française est au coin. Les aventures des Gaulois imaginés (Asterix et Obelix) vont continuer dans un nouvel album! Cette nouvelle a été accueilli, il semble, avec une enthousiasme énorme. Peut-être maintenant comme après la seconde guerre mondiale, au temps ”ou les Français ne s’aimaient pas”, ces super-héros peuvent réincarner un esprit evanouant chez les Français.

Une grande erreur, en ce qui concerne l’identité d’une collectivité et surtout celle de l’individu, est de se tromper qu’il n’y en ait qu’une seule. L’homme a plusieurs identités. Autrement dit, si on veut, il a une identité dont il est capable d’activer différents aspects pour différents situations. Et, bien sûr, l’identité est dynamique. Merci pour Rosa qui l’avait mis en relief au Salon du livre.

lundi 21 octobre 2013

Loué soit le räntäsade


Räntä et räntäsade sont traduit en neige fondue. Quand il tombe de cette matière - räntä - pour la première fois en automne en Finlande, ce n’est pas seulement un signe d’un début de la saison de l’obscurité et de la boue, mais pour plusieurs aussi un symbole de la tristesse inévitable. Un assez grand nombre des Finlandais s’enfuissent déjà au début d’octobre pour échapper ce phénomène pour s’en retourner quand la neige permanente soit venu, ou au moins pour le Noël - et s’embêtent entretemps aux centres touristiques du sud. 

La première neige fondue arrivait samedi. Nous avions eu des visiteurs pendant plusieurs jours. C’était la semaine de vacances d’automne de nos petits-enfants. On avait fait un feu de camp et cuit des saucissons la samedi matinée, et après-midi tout le monde allaient au sauna. Par la fenêtre de sauna on apercevait les premiers flocons de la neige fondue et comment leur nombre commençaient rapidement à se multiplier pour emplir l’atmosphère. C’était le moment de sortir pour plonger au baignoir situant à côté de la terrace. L’eau du baignoir était 1,5 degrés. Rien ne peut remplacer cette sensation de bien-être.

Il y a deux ou trois années, mon écrit titré ”Räntäsateen ylistys” (Loué soit la neige fondue) était publié à Hesari. Il était précédé par un long débat sur le plan de l’office de sports de Helsinki de prolonger la saison de la piscine publique en plain air jusqu’à Noël en maintenant la temperature de l’eau par chauffage. Les protestataires s’inquiétaient premièrement des frais de la consommation d’énergie mais on soupçonnait aussi que il n’y aurait pas suffisamment des visiteurs. 

Peut-être les protestataires avait raison. Ce plan ne se réalisait pas. Une des justifications des protestataires était pourtant que ”personne ne veut nager quand il tombe de la neige fondue”. Je savais immédiatement que cet argument ne peut pas être basé sur un expérience personnel mais seulement sur une attitude négative. C’est pourquoi je pensais que c’est ma responsabilité de rectifier un tel argument. 

J’étais bien content alors que Hesari publiait cet écrit. Mon acte n’était pas tellement pour avoir l’effet sur la décision dans cette affaire que pour faire au moins quelqu’un remettre des attitudes en question.

jeudi 17 octobre 2013

Néomots


Probablement il n’y existe pas un mot comme néomot. Il serait ainsi, si accepté, lui-même une sorte de néomot.

Pourquoi inventent-ils, les gens, des néomots? Les Français semblent de vouloir ”moderniser” leur langue comme par exemple en adoptant des formes simplifiées des mots compliqués, abondants au français. Il y a aussi de l’attitude à supprimer des anglicismes dans la langue française et à établir des néomots remplaçants, d’origine française. Au même temps, surtout au sein des subcultures, nouveaux mots, nouvelles expressions, même des néolangues se développent, où l’influence de l’anglais semble d’être bienvenue.

En effet, n’importe qui peut créer des néomots. Mais pour faire un néomot gagner de l’acceptation dans une communauté quelconque, il vaut mieux savoir ce qui plait des locuteurs. Je n’ai pas fait de recherche sur le sujet, mais il semble clair qu’un néomot doit être court, bien compatible avec le langage établi, et avoir un ”bon goût”. Ce que signifie le bon goût ici est un peut difficile de définir à cause de sa nature subjective. Mais prenons un exemple. 

Il y a quelques années un concours était lancé où on demandait aux étudiants de trouver des mots remplaçants français pour certains termes anglais, dont chat et talk. Le jury (du Secrétariat d’État de Francophonie) avait retenu éblabla pour chat et débat pour talk. Mais débat n’est pas un néomot. Entre les autres candidats pour débat débadidé était bien aimé. À mon avis éblabla et débadidé sont des exemplaires des néomots d'un bon goût. Ils sont un peu amusants mais au même temps à prendre sérieux, autant sérieux qu’exige le contexte.

Les Français aiment des diminutifs. Évidemment les diminutifs ont un bon goût. Il y a différents suffixes pour former des diminutifs à partir du mot de base, dont -ot. Les mots qui terminent avec o se prononcent comme s’il ètaient des diminutifs. On pourrait déduire que de tels mots, aussi, ont un bon goût. Et vraiment, au français il y a plusieurs mots produit à partir d’un mot compliqué en le simplifiant par retranchement pour arriver à une abbréviation qui termine avec o et étant bien adopté par le grand public comme par les professionnels. 

On peut abréger des mot en plusieurs façons. On peut couper la tête ou la queue. Prenons le mot réfrigérateur. C’est le mot désespérément compliqué pour l’usage quotidien. En coupant un peu au début et un peu plus à la fin on arrive à frig qui, assaisonné de o, donne frigo. Ce mot se trouve maintenant dans tous les dictionnaires et ainsi n’est pas un néomot. Une grande part des mots abrégés terminant à o ont été produit en retranchant la fin des mots (ce procédé d’abrégér s’appelle l’apocope) déjà possédant un o au milieu du mot, comme auto pour automobile, météo pour météorologie, ophthalmo pour ophthamologue, stylo pour stylographe et vélo pour vélocipède. Mais par exemple vétérinaire a donné la naissance à véto où o a été ajouté.

Quel néomot pourrait-on créer pour simplifier congélateur? Peut-être il y’en a un déjà mais je n’en suis pas conscient. Selon le modèle de frigo, qui est devenu un succès, retranchons le mot en gél et ajoutons le suffixe o pour obtenir gélo. Pas mal. Il a un assez bon goût n’est-ce pas? Adoptez-le, s’il vous plait.

dimanche 13 octobre 2013

Ce que je pensais aujourd’hui


Le ”rédacteur très libéral” de Hesari, Tuomas Enbuske, est en ses propres mots une personne qui reflechit plus que les autres. (Oh, je croyais que c’était moi.)

Dans sa dernière cronique, il a saisi l’usage de l’expression ”les structures”. Il a raison qu’avec des structures on peut justifier n’importe quoi, surtout s’il on parle des structures de la société. Comme il constate, les structures de la société dans les pays nordiques sont favorables pour les femmes. Ici les femmes ont le niveau d’instruction plus haut que les hommes, leur espérance de vie est plus haute, leur taux de suicide est plus bas, et elles font moins des heures supplémentaires. Simplement, les pays nordiques sont le ciel des femmes.

Au même temps pourtant, la lamentation commune dans les pays nordiques est que les structures de la société oppriment les femmes. Tuomas Enbuske fait ici référence à la conversation entre la féministe suédoise, écrivain Ebba Witt-Brattström, et Sofi Oksanen, publiée dimanche dernier dans Hesari. Puis il avance à donner une liste d’exemples des structures de la société qui défavorisent les hommes.

Par statistiques, le nombre des hommes mourus dans la guerre de Syrie - comme dans toute guerre du monde - est beaucoup plus grand que le nombre des femmes ou des enfants. Au même temps, à la télé (YLE de Finlande), le spot publicitaire de l’Aide Extérieure de l’Eglise nous éclaire que ceux qui souffrent le plus de la guerre de Syrie sont les femmes et les enfants. Et dans les discussions sur la guerre en général, aussi en Finlande, on considère normal que les hommes sont de la chair naturelle à canon tandis que les femmes sont automatiquement des victimes. 

La structure principale de la société qui soutien ce sexisme, selon Enbuske, est le service militaire des hommes. Sur les raisons pourquoi le service militaire soit devenu, est reste toujours, obligatoire pour les hommes et non pour les femmes, il liste trois. Premièrement, c’est le moyen le plus simple et le moins cher pour l’état. Certes, mais c’est une justification uniquement au point de vue du collectif, pas d’un individu. Si un citoyen peut être obligé de faire des choses données pendant une année, gratuitement, sur la base de son sexe, pourquoi pas obliger ceux qui ont les cheveux rouges à travailler gratuitement pendant une année dans une maison de retraite. Ca serait plus avantageux que leur payer. Et si les femmes peuvent remplacer le service militaire en mettant des enfants au monde, toutes les femmes qui n'en mettent pas au monde doivent entrer au service militaire.

Les deux autres raisons sont moins calculées et représentent plutôt des attitudes mal fondées qui continuent à survivre dans la société. On insiste communément que les hommes sont plus aptes aux actes violentes que les femmes. Si l’argument est basé sur le physique, ne serait-il pas mieux justifié de mettre la limite selon le poid, la taille ou le niveau du testostérone que le sexe. Et s’il est basé sur l’esprit de l’homme, ne serait-il pas logique que aussi le jugement de l’homme pour une acte violente serait moins sévère que pour la femme - l’acte lui étant innée (l'expression emprunté à Animalia, la société finlandaise de la protection des animaux).

La troisième raison pour le service militaire obligatoire des hommes est la locution répétée: ”C’est les hommes qui démarrent les guerres, c’est à eux aussi de les faire.” Mais il n’y a pas de collectif appellé les hommes qui fasse démarrer des guerres. Un soldat est aussi innocent de la guerre que la femme de la même famille.

Comme constate Enbuske, si on essaie d’ouvrir ce qu’ils entendent par ”les structures” qui l’utilisent, ces structures mystiques s’enfoncent de plus en plus au marais d’abstraction. Ca se passe simplement parce que la notion de structure est trop fondamentale pour être utilisé sans spécification. En effet Structure est un des quatre attributs de tous les objets de la réalité (le premier S dans l’abbreviation de l’ontologie PSSP, les autres étant Purpose, State et Performance). En tant qu’un attribut, il ne signifie rien sans être spécifié.

mardi 8 octobre 2013

"Loué soit le Seigneur."


Je ne lis pas des romans policiers. Sauf depuis quelques semaines pour me civiliser avec l’exemplaire de la production d’un ecrivain américain, l’ecrivain qui a dominé ce genre de litterature aux États Unis pendant 50 années - depuis 1930 jusqu’à 1980. C’est le roman  très curieux publié en 1964 sous le titre original ”And on the eighth day”. Mais ce n’est pas seulement le roman qui soit curieux, aussi l’écrivain même est une curiosité. À savoir, l’ecrivain Ellery Queen nést pas une seule personne mais deux cousins, Frederic Dannay et Manfred Lee, chacun né en 1905, dont le pseudonym commun est Ellery Queen.

Pourquoi ai-je choisi ce livre-ci? En effet, je ne l’ai pas choisi, je l’ai reçu d’une amie de famille à l’occasion d’un événement familiale en aoûte. Elle est Anglaise mais vit en France depuis une dizaine d’années. Elle a développé peu à peu une connaissance du français tant qu’elle est maintenant dans le conseil municipal de son petit village. Le livre est l’édition française imprimé en 1992 avec le titre ”Et le huitième jour ...”. 

En ce qui concerne le roman c’est la scène choisie qui est curieuse. Le protagoniste est un détective et ecrivain qui s’appelle - Ellery Queen! - et les événements se déroulent à l’époque de la guerre mondiale en 1944, mais complètement à l’écart de la guerre même, quelquepart dans le désert de Nevada loin à l’est de Carson City. La situation exacte de l’endroit est laissée vague parce que le protagoniste s’y trouve ayant complètement perdu sa voie en cherchant la route de Los Angeles à Las Vegas sous l’épuisement profond et à l’imagination vagabonde. 

Au lieu de suivre une route qui longe la limite du désert Ellery se trouve au milieu de rien, comme il semble, le soir déjà venu et la lumière commençant à baisser. La route était devenu de plus en plus étroite et avait puis dégénérée en un sentier empierré et enfin en une bande de terre battue qui terminait abruptement. C’est alors qu’il était obligé d’arrêter sa voiture. Mais ”il découvrit tout de suite que la pente, devant lui, appartenait à la bordure d’une colline basse en forme de couronne, une colline entourant une vallée”. C’est d’ici que commence l´histoire incrédible. Dans la vallée vit une secte de 200 membres, qui ne sait pratiquement rien du monde extérieur et dont le monde exterieur ne sait rien. Après l’exode depuis San Francisco et l'établissement ici en 1875, pas un seul étranger n’était parvenu jusqu’à la vallée. C’est une civilisation totalement isolée avec ses propres lois et son propre code moral. 

En dépit de la situation assez artificielle, l’évolution de l’intrigue est tellement bien construite qu’il est assez facile d’accepter les discutables personnages et leurs réactions. La lecture est presque du divertissement intellectuel. À la fin attendent quelques surprises comme il faut dans un bon roman policier. "Loué soit le Seigneur."

mardi 17 septembre 2013

Des bébés adultes


Je viens de lire le petit roman de Peter Mayle ”A Year in Provence”. Mon édition est anglaise, mais le roman qui était best-seller en Angleterre au temps de sa parution en 1989, a été traduit en plusieurs langues, aussi en finnois. S’il y a la traduction en français, je ne suis pas sûr. En effet, j’aurais voulu acheter l’édition française mais je ne l’ai pas trouver dans les librairies en ligne.

Dans cette oeuvre Peter Mayle, qui avec sa femme avait décidé d’acheter la maison en Provence, raconte leur vie au sein de la campagne de Lubéron pendant une année depuis janvier jusqu’au nouvel an.

La maison est vieille est nécessite considérable rénovation. Le livre est effectivement un rapport des difficultés que le couple anglais confronte en essayant d'organiser les projets en collaboration avec les professionnels locaux: maçon, plombier, carreleur, poseur de moquette, etc. Les difficultés étaient majoritairement liées à la conception du temps qui pour les Provençaux semble d’être profondement différente de celle des Anglais. Il signifiait une école dure pour les Anglais à s’y adapter.

Des problèmes étaient toujours à attendre quand il était la question sur le commencement et la durée des travaux. Surtout, exclame Peter Mayle, il n’était pas une seule fois possible pour lui de faire les ouvriers préciser la date exacte, sans parler de l’heure, de leur apparition sur le site. Mais il est une personne joviale. Après tout, il aime ces gens. Il semble que pour lui ils sont comme des bébés adultes. Ils sont naturels, toujours de bonne humeur. Il avait appri de traduire leur gestes associées à la spécification du temps. ”Dans trois jour” peut signifier dans trois jour, dans une semaine ou possiblement l’année prochaine dépendant de comment ils balancent la main, haussent les épaules et tournent les commissures des lèvres.

Ces ouvriers, étonnement, quand ils travaillent, font de bon travail. Il était facile pour les gens de la maison, éveillés par leur apparition surprise à sept heure du matin, de leur pardonner quand ils puis travaillaient onze heures avec considérable intensité presque sans cesse.

Bien sûr, le livre est aussi de la gourmandise provençale. Il est presque ennuyant de lire des infinies listes des plats qu’offrent les petits restaurants locaux, que le couple fréquente. Mais évidemment il est impossible d’écrire de livre sur Provence sans cet élément central du peuple qui vie pour son estomac.

jeudi 15 août 2013

Ruisseau balnéaire


L’autre jour, plus précisément le 4 août, j’avais la chance à suivre un spectacle extraordinaire. Maintenant, en août, que les couvées ont quitté leur nids et les petits oiseaux se rassemblent en volées mixtes, il est possible de voir par endroits de grandes densités d’oiseaux. Ce jour-là, vers midi, une telle volée était stationnée autour du ruisseau pour se baigner, peut-être à cause de la temperature montée à presque 30. Pendant une demi heure que je les ai suivi des dizaines d’oiseaux se baignaient dans le ruisseau de longueur d’environ 15 mètres. 

Je faisait de mon mieux pour identifier les espèces et pour compter le nombre des oiseaux qui se baignaient au même temps. Depuis le balcon je ne voyais pas le ruisseau tout entier mais de temps en temps plus de dix oiseaux s’y étaient enfoncés aux meilleures places. Aux arbres entourants attendaient les autres. Il y avait des mésanges, des gobemouches, des pouillots. C’était comique. Ils y barbotaient bec à bec, queue à bec, et queue à queue n’importe qui était le voisin. La tolérance mutuelle était surprenante pendant cette cérémonie.

Le gobemouche gris (Muscicapa striata) et le pouillot fitis (Phylloscopus trochilus) étaient les espèces dominantes. Il y avait aussi quelques individus solitaires de la famille de mésange, dont la charbonnière (Parus major), la noire (Periparus ater) et la bleue (Cyanistes caeruleus). Puis j’ai reconnu un pipit des arbres (Anthus trivialis) qui seulement se promenait au bord du ruisseau en tendant le cou comme un peu embarrassé. Il était possiblement l’individu qui s’était installé sur cet endroit déjà au printemps et était venu voir ce qui se passe dans sa territoire.

Évidemment le ruisseau possède la structure et le débit qui conviennent bien aux petits oiseaux pour se baigner. L’eau qui est limpide et fraiche coule sur la roche lisse, qui est par endroits doucement inclinée offrant à l’oiseau la possibilité de se mettre couché dans l’eau. Normalement ils le faisaient avec le bec à contre-courant mais aussi à l’inverse. Parfois un oiseau était emporté un peu de distance par le courant mais il semblait que les oiseaux le trouvaient seulement amusant.

C'est un peu drôle que le pipit des arbres, cet oiseau très sympa, est l'espèce très commune - en Finlande c'est la seconde après le pinson des arbres (Fringilla coelebs) - et au même temps c'est un des espèces les plus mal connues.

Pipit des arbres (Anthus trivialis)



mardi 13 août 2013

Oh those turks!


Maintenant que le premier ministre de Turquie est en train d’ériger un monument en l’honneur de soi-même, une mosquée prodigieuse qui sera visible presque partout en Istanbul, les gens qui opposent le projet y voient une signe de sa volonté de confondre la religion et la politique. En Europe on a même soupçonné que par cette entreprise la Turquie cherche du partenariat dans d’autre directions à cause des difficultés aux négotiations de son adhésion en l’UE.

Mais, comme a constaté un chroniqueur de Hesari, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan n’est pas le premier qui ait voulu laisser une trace permanente dans le capital de son pays. Les présidents de France ont même concouru pour le titre de celui qui ait laissé la trace la plus pompeuse dans Paris. Georges Pompidou a fait construire le Centre Pompidou, François Mitterand le pyramid en verre de Louvre et l’arc de triomphe de La Défense, Jacques Chirac le grand musée des civilisations outre-européennes, et Nicolas Sarkozy a initié le grand projet pour le développement de tout Paris.

Au même temps qu’Erdogan initie son projet mégalomane, François Hollande n’a pas parlé des monuments. Au milieu des soucis de dettes ça ne semblerait pas très bon.

vendredi 9 août 2013

Une visite en Finlande d'un Finlandais


Un correspondant de Hesari à Washington avait passé ses vacances d´été en Finlande après trois ans. Évidemment sans ayant rendu visite au pays pendant cette période il a rapporté ses impressions immédiates. Il n’y a rien dans les observations que nous ne sachions pas. Pourtant on devient un peu aveugle aux phénomènes quotidiens et il est bon que quelqu’un rouvre nos yeux de temps en temps. Voici quelques-unes.

Le papier wc est rude et tenace, comme sont les gens.

Il y a tant de gens qui sont assez bien en chair, mais on vois peu de gens qui soient maladivement bouffis (comme aux USA). 

Les gens parlent peu et sélectivement aux inconnus, mais bavardent autrement. 

On boit du lait et des boissons alcooliques. On avertit partout sur le lactose et sur sa manque dans les produits alimentaires.  

Les hommes portent des pantalons rouges (?).

Les parcours de golf sont étroits et les clubs manquent de précision (!)

L’état du suomi-pop et suomi-rock est fervent. Les stations de radio n’économisent pas pour émettre des tubes d’été. 

À la télé dans les émissions pour les enfants on tire avec les mitrailletes, crie, asticote et déconne. S’il y a un enseignement, c’est caché.

Dans les parcs de loisir on sert du manger gratuit. On offre gratuitement aussi des jeux dirigés pour les enfants, un service dont les parents aux USA auraient prêtes de payer des sommes d’argent.

Les rues sont vides et les voitures petites. Beaucoup de gens ont choisi une voiture française ou italienne bien qu’il y aurait d’autres possibilités. Les taxis avancent à grande vitesse comme les rois de routes. 

Il y a beaucoup de cyclistes et ils semblent d’être en train de se rendre quelque part. Ils portent un casque et emmènent des biens et des enfants.

Au supermarché on emballage et pèse soi-même les produits frais. Les achats sont emmené à la maison aux sacs en plastique que l’on utilisera en sacs poubelle - à l’échelle américaine ils sont pitoyablement petits pour ça.

Les poubelles publiques sont souvent pleines.

Au restaurants les serveurs ne sont pas là quand on en a besoin. Surtout obtenir le dessert et l’addition peut être difficile.

Aller aux bureaux est facile et régler des affaires est rapide jusqu’à l’embarras. Souvent c’est gratuit. Le note des services publiques monte à l’excellent.

La temperature de 27 degrés est regardé chaude. L’été est belle.

samedi 20 juillet 2013

Les tabous politiques en Finlande


Le magasine Talouselämä (”La Vie Économique”) a pcocédé un sondage d’opinion sur des questions qui sont tellement sacrées pour les Finlandais qu’ils soient devenus tabous pour les politiciens. À l’échantillon d’une mille personnes étaient posées une trentaine de propositions imaginées d’un politicien. Les cinq possibilités à choisir pour la réponse étaient: 1) le politicien devrait donner sa démission, 2) je ne voterais pas pour lui dans l’élection prochaine, 3) je ne sait pas quoi dire, 4) ma confiance de lui ne changerait pas, 5) ma confiance de lui augmenterait. Les résultats de l’enquête sont publiés dans le récent numero du magasine avec le titre ”Tabou enchaîne le politicien”. 

Sur les questions en question la plus sacrée était le cantique traditionnel chanté toujours dans la cérémonie de clôture de l’année scolaire à la fin du mai. Plus d’une troisième des interviewés renverraient le politicien qui proposera que le cantique ne devrait pas être chanté dans cette fête. En plus, 40 pour cent ne voteraient plus pour lui. (Cette curiosité remonte à telle proposition faite, il y a quelques années, par quelqu’un le justifiant par l’égalité des religions.) Le peuple semble très uni dans cette question.

Le vrai tabou est pourtant le remboursement des frais de médicaments par l’Institut d’Assurances Sociales. Prèsque 90 pour cent diraient adieu au politicien qui se laissera aller proposer son enlèvement. Même l’augmentation des rétributions des chefs d’entreprises, la proposition qui se trouve sur la deuxième place des résultats, est moins opposée: 75 pour cent pensent que cela ne va pas. 

Si un politicien est publiquement pour la légalisation de cannabis, deux tiers des citoyens mettraient une croix sur lui. C’est un peu plus que dans la situation où il proposera que la Finlande doit pardonner une part des prêts de la Grèce, ou que les conditions pour l’avortion doivent être faites plus strictes. Pourtant le pourcentage d’eux qui renverraient le politicien favorable à cannabis était autant que 29, tandis que le politicien qui sera pour la loi de l’avortion plus stricte que la présente serait renvoyé par 17 pour cent seulement.

L’opinion politique de l’interviewé fait un impact fort à quelques réponses. Autant que 70 pour cent d’eux qui avait voté pour les Chrétiens ont répondu que leur confiance du politicien augmenterait s’il proposera des plus strictes conditions pour l’avortion. Le pourcentage moyen était 7. Si un politicien est pour le mariage des couples homosexuels, le pourcentage d’eux qui pousseraient d’hourras pour lui était 80 dans le camp des Verts, le chiffre moyen étant 37. Le pourcentage des Chrétiens qui renverraient le politicien étant pour tel mariage était 25 quand le chiffre moyen était 11.

Malgrès que les tabous sont bien reconnus entre les politiciens, quelques opportunistes prennent le risque. Ils le font pour se profiler, pour se presenter en tant qu’une brave personne des principes. Des principes empruntés.

jeudi 11 juillet 2013

Le matin ensoleillé


Le matin était ensoleillé. Étant allé au balcon je regardais et écoutais le ruisseau en-dessous. J’ai observé d’abord la femelle de gobemouche noir (Ficedula hypoleuca) se baignant dans le bassin supérieur. Elle s’était positionnée sur le plan de roche à la sortie de l’eau. Elle barbotait un instant vigoureusement, puis restait tranquille et semblait heureuse. Elle répétait le même plusieurs fois sans étant pressée. Sans doute elle jouissait de se baigner dans l’eau courante et claire.

Le bassin supérieur

Puis au même temps, plus loin sous la deuxième cascade, j’ai aperçu un autre oiseau baignant, le merle noir mâle (Turdus merula). Il était un peu dissimulé par la végétation et je ne pouvais pas suivre depuis le balcon ses manoeuvres en détail mais évidemment le rafraîchissement du bonne heure était opportun aussi pour lui.

"La cascade du merle"

Mais cela n’était pas tout. Au même temps près du bassin inférieur il y avait deux pics épaiches (Dendrocopos major) trafiquant au bord de l’eau. Ils volaient d’avant en arrière entre l’eau et les pins entourants. Je ne sais pas s’ils se baignaient. Peut-être ils trouvait quelque chose intéressante à manger dans l’eau, parce que le ruisseau vraiment enrichit la population des espèces aquatiques.

"La cascade des pics"


dimanche 7 juillet 2013

Le droit à tuer


L’homme, a-t-il le droit à tuer des moustiques?

Tuer un objet vivant est de susciter une modification fatale à la structure de son corps tant que l’objet va perdre enfin et définitivement toute sa capacité de fonctionner, le faire perdre son identité, le faire mourir. C’est toujours une action dramatique si on considère la complexité de la structure, même chez les plus primitifs objets, et la fonctionnalité génial y cachée, et le fait que mourir est un phénomène irréversible.

”Dramatique” est, bien sûr, une expression qui n’existe que dans l’esprit de l’homme étant capable d’apprécier cette complexité et qui signale ainsi que le droit à tuer pour l’homme soit fondamentalement différent de celui pour d’autres objets. Il n’y a rien de dramatique pour la mésange charbonnier ayant réussi de saisir une moustique quand elle l’écrase pour l’avaler. Non plus n’a l’homme des difficultés d’accepter cette action en tant que manifestation de la fonctionnalité excellente de la chaîne de nourriture dans la nature. Autrement dit, le droit à tuer, la perte définitive des créations merveilleuses de la nature, ce n’est pas seulement acceptable, c’est souhaitable, c’est la nécessité. Mais pour l’homme c’est plus compliqué. Voici une ligne de démarquation de plus entre l’homme et les autres êtres vivants.

Quelles sont les limites du droit de l’homme à tuer des objets vivants, les autres hommes inclus? Aurait-t-il, l’homme, vraiment le droit à tuer d’autres hommes, le droit qui soit acceptable, souhaitable, même nécessaire? Pourquoi pas, si on manipule (comme on a fait) la définition de l’homme tant que l’ensemble des êtres humains devient un ensemble flou. Alors, quand on s’approche des limites de l’ensemble on y trouve des membres dont le degrée d’appartenance dans cet ensemble est moins de 100 pour cent. C’est dans cette zone où se trouvent les membres, les espèces de son propre genre, qui ont donné pour l’homme le droit à provoquer un avortement, à l’euthanasie, à la peine de mort etc. 

La notion de l’ensemble flou n’est pas une artificialité, au contraire. Le problème central dans son usage pour décrire la réalité est que toute définition de la zone incertaine est subjective. Mais c’est justement que sont les opinions politiques. Par exemple la loi de l’avortement peut être soumise au référendum pour obtenir une définition subjective, pourtant collective, de la fonction d’appartenance. Malgrès que référendum est seulement en partie basé sur la connaissance, il est plus utile que l’opinion religieuse, qui ne se base qu’au dogmes.

Quand il s’agit de l’avortion, le leader du partie populiste (les vrais Finlandais) Timo Soini répéte de la voix solennelle qu’il est orthodoxe et pour lui la vie est sacrée. En écoutant soi-même manifester en public cette grande fidélité il semble chaque fois un peu ému. Mais dire comme dit Soini est dans la même catégorie que justifier le droit à tuer ceux qui n’ont pas la même foi que soi, au sens qu’il est facile de déclarer sacré n’importe quoi (la vie, jihad) quand la responsable d’une telle déclaration n’est pas la personne même mais la responsablilité est chargée aux anciennes ècritures telles que l’homme a jadis voulu déclaré sacrées et dont les interprétations sont multiples. Je ne peut pas être sûr ce quelle soit l’opinion de Soini sur le droit à écraser des moustiques, mais je croix qu’il l’accepte - avec plaisir. Il dirait: ”Meuh, l’homme est la moustique sont differentes choses” et en il a raison, mais alors il admetterait que la vie de la moustique n’est pas sacrée, ou que ce qui est sacré peut être démoli par l'homme.

À cause du fait qu’en réalité l’ensemble d’être humains est flou, sa manipulation est aussi facile que l’interprétation des anciennes écritures. Alors, n’importe quel sous-ensemble d’hommes peut être défini inférieure aux ”vrais hommes”, dont persécution est acceptable, souhaitable, même nécessaire. Il suffit de le fournir un attribut négatif basé sur le race, d’une maladie, de l’age, de la ”fausse” foi, etc., même du sexe! La volonté de donner de telles marques est majoritairement basée sur une attitude, celle d’un individu ou d’un collective, mais peut être aussi bien de la politique calculée.

La manipulation similaire est possible en ce qui concerne l’ensemble de tout objet vivant: ”Pour moi la vie de la moustique n’est pas sacrée, parce ce que le hais, mais la vie vie de mon chien me l’est, parce qu’il m’est cher.”

mardi 2 juillet 2013

La fille de la ville d’Angoulême


L’autre jour on avait discuté des pseudo-limericks. Ce sont des limericks qui ne respectent pas trop strictement les contraintes pour la teneur ou pour la structure de limerick. Les contraintes quelques fois donnés pour la structure en termes de mètre quantitatif sont assez simples: Il y a cinq vers, dont 1,2 et 5 sont chaqun composées de trois anapestes: ” ta ta TAA ta ta TAA ta ta TAA”, et 3 et 4 de deux: ”ta ta TAA ta ta TAA”, tant que les vers 1,2 et 5 ont la même rime, et les vers 3 et 4 la même rime mais differente de l’autre rime.

Je me suis demandé: y a-t-il des limericks français et quel serait le rapport d’un limerick français à la chanson. Après une recherche superficielle il semble que les Français trouvent limerick un phénomène trop irlandais pour être adopté dans la poésie française. ”Il n’a pas son pendant en français et comme il est court, il est vain de tenter de le traduire en espérant lui conserver son sens.” Techniquement, pourtant, il n’y aura pas d’obstacles. Ainsi, il y a certainement des poèmes français dont la structure est celle de limerick (ou de pseudo-limerick) mais sont, à sa part, trop français pour être appelés ça. (Franchement, je ne sait pas que signifient les expressions ”trop francais” et ”trop irlandais”.)

Le limerick récité doit être distingué du limerick chanté. Le mètre de poème n’a pas la même fonction que la mesure de musique. Le mètre anapestique spécifie que ”ta” signifie un syllabe légère ou brève et ”TAA” un syllabe lourde ou longue. Les mesures de musique correspondant aux vers 1,2 et 5 seraient alors à 2/4, composées chacune de TAA à 1/4 suivi par deux ta’s à 1/8 (d’une noir suivi par deux croches). Les deux premiers vers semblerait comme suit: /*-ta-ta/TAA ta-ta/TAA ta-ta/TAA */*-ta-ta/TAA ta-ta/TAA ta-ta/TAA */... 
où * signifie le quart de soupir.

Mais les limericks irlandais chantés ont souvent la mesure de 3/4 ou 6/8. Ça peut s’expliquer tant que le mètre ne soit pas interprété en anapeste mais en mètre syllabique ou bien en mètre accentuel. À partir de ces mètres-ci on n’est plus très loin de la chanson.

L’autre matin, au petit déjeuner, j’ai écrit un limerick en français pour me démontrer qu’au moins techniquement ça doit être facile. Le voici en mesure de 3/4:

Elle venait de la ville d’Angoulême
étant chanteuse de chanson quand même.
Un peu grosse, presque laide,
mais sa voix est ce qui aide.
En l’entendant je crierai: Je t’aime!

Comparons-ça avec une chanson merveilleuse de Florent Pagny de mesure à 3/4, loin d'être paillarde: 

Je laisse le temps faire, défaire, refaire
Il n´ira jamais en arrière non ...
Caché l´amour qu´on a vécu
Comme si ne rien n´était plus
Je laisse le temps faire, défaire, refaire

La ”Fille d’Angoulême” peut être chantée avec la mélodie de celle-ci.

Je ne suis pas sûr s’il soit justifié de conclure que l’atmosphère du pub irlandais peut être fait évaporer complètement en jouant ou chantant le limerick français à 3/4 et en prononçant les e muets à la fin des vers. D’autre part la mesure à 6/8 semble conserver quelque vulgarité, le fait aussi manifesté dans le fragment ”Fartissimo” du film Copying Beethoven.