vendredi 28 février 2014

Le peuple plumé

Vers la fin du XXe et le début du XXIe siècle un Finlandais qui alors habitait à Berline avait l’habitude de faire couper ses cheveux chez Iryna, une coiffeuse ukrainienne. C’était une femme de son age, un peu moins de trente, qui avait quitter son pays à l’age de vingt ans, comme avaient fait plusieurs d’autres après la chute d’Union soviétique. À cette époque la population d’Ukraine était 54 millions, aujourd’hui c’est 46 millions. 

Les conditions en Ukraine étaient difficiles. C’était la raison pourquoi Iryna était venu en Allemagne, pour couper des cheveux à bon marché. Le Finlandais et l’Ukrainienne allaient bien ensemble. Ils étaient des étrangers et parlaient allemand avec accent. Leur plaisir était de se moquer des allemands, parce que c’était thérapeutique pour eux. On ne parlait pas beaucoup des conditions en Ukraine.

Clic-clic, coupait Iryna des cheveux. Au même temps on coupait des têtes en Ukraine. Le 16 septembre de 2000, le journaliste ukrainien Grigori Gongadze, 31, n’est pas retourné à la maison. Son corps, sans tête, était retrouvé dans une forêt de hêtre pas très loin de Kiev. Il était un collègue du Finlandais du même age. Mais ce n’était pas le premier meurtre d’un journaliste et pas le dernier. Et on assassinait beaucoup d’autres gens. Au début de l’indépendance d’Ukraine, sous son prémier president Léonid Koutchma, ce n’était pas que l’état aurait des liens au mafia, l’état même était le mafia.

Les détenteurs du pouvoir en Ukraine ont privé le peuple de l’état, du patrimoine et de l’espoir. Voici l’héritage qui passe de Viktor Ianoukovytch au peuple ukrainien.

Le Finlandais s’appelle Heikki Aittokoski, rédacteur de Hesari, et mon texte est basé sur son chronique récent à la page éditoriale sous le titre ”Maa, jossa kansa kynittiin”

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