mardi 29 décembre 2015

La difficulté de multiculturalisme

Cette difficulté, ça se trouve où? Posons d’abord la question: qu’est-ce que c’est que la culture? La difficulté est évidemment conceptuelle. Si on adopte en la définition générique que la culture est l’ensemble des façons de penser et agir partagées d’un groupe de gens, la notion de culture devient omniprésente à cause de la diversité des domaines d’activités humaines et la diversité des groupes possibles, de la famille à la nation ou même jusq’au monde entier. On a compté qu’il existe plus de cent différentes définitions pour ce terme. Il est claire qu’en passant de culture à multiculturalisme la difficulté se multiplie.

Un débat vigoureux sur multiculturalisme (monikulttuurisuus) a éclaté au juillet aux médias finlandais après un écrit de facebook par la député parlementaire Olli Immonen (parti des vrais Finlandais). Dans son texte il agite des gens à la lutte contre le multiculturalisme. La majorité des réactions étaient initialement strictement comdamnantes. Les vagues se sont pourtant calmées quand on a peu à peu réalisé comment il est vague le concept de multiculturalisme, le mot pouvant signifier presque n’importe quoi. Il devenait évident qu’on avait largement malcompris l’intention d’Immonen, même jusqu’au point que la parti, dans la première panique, l’avait renvoyé du groupe parlementaire, la décision qui était plus tard annulée.

Dans le cas d’Immonen on doit remarquer qu’il avait écrit sa déclaration en anglais et ainsi employé le terme multiculturalism. Cela peut se traduire en finnois par monikulturalismi (ou multikulturalismi), mais aussi par monikulttuurisuus. En principe, les Finlandais ont la chance de choisir entre deux termes pour être plus spécifique en parlant du sujet. Malheureusement il n’y a pas de définitions communement acceptées pour permettre de faire une distinction, comme a manifesté le débat. La plupart de la critique négative était basé sur les traductions en finnois et sur ce que chacun comprenait par monikulttuurisuus.

Dans un article à Kanava 2015/7, Pasi Saukkonen propose que monikulttuurisuus simplement fasse référence à quelques qualités démographiques d’une société multiculturelle: le fait qu’on y parle plusieurs langues, confesse plusieurs religions et maintient plusieurs coutumes et traditions. Pour lui la Finlande est une nation multiculturelle exemplaire dans ce sens, tandis que monikulturalismi designe une idéologie qui peut être critiqué aussi bien que n’importe quelle idéologie.

À part la confusion conceptuelle, la société globale confronte, plus que jamais, la difficulté du phénomène de multiculturalisme même: Que faire avec ce phénomène? Les idéologies sont nombreux. Un très bon résumé peut être trouvé ici. Citant cette source-ci, multiculturalisme peut être conservateur ou monoculturalisme, managed ou corporate, libéral, égalitaire ou démocratique, pluraliste ou différentialiste, essentialiste, et critique, pour lister les types les plus importants. Au total, on a énuméré presque 50 differents ”ismes”. La majorité ont en commun le respect quelconque de la différence ou la diversité culturelle, mais les justifications du respect varient de l’exploitation à l’exotisation ou même à la fétichisation. Dans ces idéologies il y en a pas, ou très peu, de critique contre le respect aveugle de culture ou de tradition en général comme s’il était un tabou. 

Pourquoi devrait-on respecter la culture ou des traditions des autres? Pourquoi celles de sa propre société? Est-ce un norme donné comme est le ”Honore ton père et ta mère, afin que...”? Le respect de culture ou de tradition ne peut pas être indépendant des attributs de la culture ou de la tradition en question. Il n’est pas du tout difficile d’énumérer des cultures ou traditions, normalement surgis de l’ignorance, qui sont comnadables par tous les critères. Il s’agit alors de l’héritage des façons faussées de penser des ancêtres et de la manière d’agir sur cette base, qui ainsi possèdent rien ou très peu pour être soutenu sans parler d'être respecté. Quelquefois les coutumes héritées des ancêtres sont simplement primitives et obsolètes et invitent plutôt une délicate intervention que l’admiration. 

Il doit être possible de respecter des individus d’une société et au même temps critiquer le collectif. C’est justement que faisaient les carricaturistes de Charlie Hebdo. La culture ou la tradition a tourné mauvaise quand il ne s'agit plus d'une manière de penser et agir partagée volontairement par des individus d’un groupe mais de la distorsion en une institution qui les force, sous la forme canonisée, à la partager aveuglement. De point de vue de multiculturalisme, dans toutes ses variantes, ça doit être crucial en cherchant la réponse à la question: Que faire avec ce phénomène.

dimanche 22 novembre 2015

Sur la langue

Le français commençait à m’intéresser déjà à l’école. Curieux, parce que je ne sait pas d’où avait-t-il surgit cet intèret. À mon école il nétait pas possible de choisir le français en la deuxième langue étrangère, il fallait prendre l’allemand (la langue que je n’aimais pas tellement à cette époque). J’avais un copain qui allait à une autre école et il me donnait son premier manuel de français. C’était alors que je peut calculer moi ayant commencé les études de français, mais sans aucun point de vue utilitaire, seulement par amour pour la langue. 

Pendant la longue carrière dans la vie académique la langue principale que j’utilisait était l’anglais. C’était la langue de la littérature lue, des publications écrites, des présentations orales données, et des conversations eus. Au total, je n’avais aucun besoin du français, excepté la période de quelques mois au début de mes études quand je travaillais en stagiaire à Paris dans les laboratoires d’essai de Gaz de France. Pourtant mon amour du français a persisté et la motivation de continuer des études de français a survécu. Je pense que mon cas soit une manifestation pas seulement du role centrale de la motivation pour des activités variées mais surtout que la motivation peut, et possiblement doit, être indépendante des aspects utilitaires.

Depuis assez longtemps déjà je suis motivé de critiquer l’éducation actuelle des langues étrangères en Finlande. Bien sûr ça signifie la critique depuis mes propres premisses comme des expériences en tant qu’étudiant de français aux cours de conversation dans plusieurs instituts populaires pendant les dizaine dernières années. J’ai pu suivir comment les ”professeurs” répétent les même ”méthodes” au fil des ans et comment les étudiants réunissent une fois par semaine pour une heure et demi pour écouter des discours du professeur. Ces professeurs sont pour la plupart des francophones qui sont arrivées en Finlande à cause d’une marriage ou similaire et dont la capacité principale est la connaissance de leur langue maternelle. Normalement ils ne possedent aucune formation pédagogique ou linguistique. Étant pourtant employés ils naturellement sont arrivés à la conclusion que le meilleur qu’ils peuvent donner est le fait qu’ils parlent. Et ils parlent. Il y a typiquement très peu de conversation dans le groupe. Mais les étudiants sont, également typiquement, contents. Ils se trompent qu’ils aprennent.

En ce qui concerne mes études personnelles de français, au total, je me considère surtout autodidacte ayant developpé mes propres méthodes didactiques. Ces méthodes sont basées sur ma conviction que la motivation est la clef de tout processus d’apprentissage et que la motivation est née et soutenue par la vue d’ensemble. Pour les études d’une langue, la vue d’ensemble signifie que la langue ne soit pas une collection des mots dont les significations doivent être mémorisées, c’est à dire, des artéfacts plus ou moins isolés et morts, mais plutôt un organisme hiérarchique et dynamique où les mots communiquent des sens et deviennent ainsi vivants ayant chacun une ”âme”. En résultat de cette conviction la structure de la langue et les liens des mots obtiennent un role important dans mes études. Chaque mot devient un individu intéressant ayant ses traits spécifiques et racines historiques souvent passionnantes.

Maintenant je tiens ce blogue. C’est effectivement le moyen systématique pour moi-même d’acquerir la langue française par la production du texte. Une grande principe que je suis est que les thèmes dont j’écris soient telles dont je suis vraiment motivé de dire quelque chose. Quelquefois un bon point de vue dans un article me donne le stimulus. Récemment l’éducation actuelle des langues étrangères en Finlande a été critiquée par deux linguistes dans le magazine Kanava 5/2015. Dans cet article excellent, elles, Lotta Lehti et Minna Seppänen, prennent la vue d’ensemble à ce thème de la façon que j’apprécie. Voici quelques fragments que j’en ai voulu choisir.

”Les leçons traditionnelles ne rendent pas possible l’apprentissage naturelle.” 
C’est la tradition qui est coupable ici à cause de sa persévérence. Primo, il y a l’habitude de respecter des traditions en général. La tradition de l’autoritarisme, même dans l’éducation des adultes, est en vigueur. Secondo, la formation de base des enseignants est souvent obsolète est sa renouvellement lente ou dure. La numérisation (digitalisation) souffre des grandes difficultés de démarrage. 

”Le temps dédié aux études est crucial pour l’efficacité des études.”
Il y a sept ans, dans un institut populaire, le professeur du cours de conversation de français avait le courage d’expérimenter avec un blog de cours. À mon avis c’était une excellente idée parce que le blog rendait possible, pour elle et le groupe la communication mutuelle en dehors des leçons. Malheureusement cette tentative, comme quelques autres ailleurs, s'éteignait peu à peu à cause de résistance des étudiants qui la trouvaient trop exigeante !

”Il faudrait voir les langues un formateur de la compréhension et la pensée.” 
Ici ”les langues” peut faire référence aussi bien aux langues naturelles que formelles. Ainsi interprétées, les études des langues naturelles sont dans la même catégorie que les études des mathématiques et de la philosophie, surtout celles de la logique et de l’ontologie. Tous ces domaines, l’ontologie tout en haut, étendent notre vue et la compréhension de la réalité. Dit ainsi, peut-être mes études de français n’ont pas continué tout à fait par amour pour la langue et sans aucun point de vue utilitaire. Possiblement depuis quelque point j’ai démarré (inconsciemment) le poursuit de la compréhension plus étendu de la réalité via la langue française.

”L’association de la langue à la culture est souvent dépassée”
Vraiment, on peut se demander: à laquelle culture s’associe le français. Est-elle la culture de la France? Et que’est-ce que c’est que la culture de la France? Je peut bien aimer la langue française sans être intéressé de la musique de Debussy ou Ravel. J’aime bien les textes de Le Clézio, mais pour moi il est un être humain plutôt qu’un Français.

”La nouvelle interculturalité signifie qu’on sépare l’homme et la nationalité”
Beaucoup de ceux qui étudient français sont une sorte d’enthousiastes de la France est des Français. C’est manifesté à la facon quelquefois exaggerée au cours de français des instituts populaires où les thèmes sont souvent des stéréotypies nationales. Les étudiants acceptent normalement toutes les clichés sur la supériorité de la culture de la France et, ce qui est étonnant, aussi toutes les clichés sur l'infériorité des Finlandais.

jeudi 12 novembre 2015

Que sait-elle, la chauve-souris?

Une de mes connaissances m’a raconté avec enthousiasme d’avoir reçu, en cadeau du Jour des papas, un livre publié en 2015 à titre ”Comment semble-t-il être un animal?” C’est la question du livre de Helena Telkänranta, biologue d’évolution. Le titre évoque immédiatement une association à l’argument du philosophe Thomas Nagel: ”Une chauve-souris seul peut savoir quel effet fait-il d’être une chauve-souris”. De cette base je lui, à ma connaissance, répondais que le titre du livre est osé: comment peut-elle, l’ecrivain, dire d’autre que des spéculations sur des sentiments d’un animal autre d’un être humain. Je posais cette réponse, fourni d’un émotico, pour provoquer des argumentations.

En effet je ne partage pas tout ce que propose Nagel (né en 1937). La phrase ci-dessus, bien connue et souvent référée, a été critiquée au domaine des neurosciences cognitives, parce qu’elle se base sur l’idée de Nagel selon laquelle le fait qu’un organisme ait du tout une expérience consciente signifie qu’il y a quelque chose qui fasse l’effet d’être cet organisme - c’est à dire, quelque chose pour cet organisme. Celui qui fasse l’effet pour l’organisme soit alors le caractère subjectif, ou la qualité, de l’experience. (voir Bennett, M. et Hacker, P., Philosophical foundations of neuroscience, 2003). Ainsi dit, Nagel semble avoir offert la clef à la conception de l’organisme conscient et à la conception de l’experience consciente. 

Si cette interprétation de ce qu’a voulu dire Nagel est correcte, les conceptions se formulent comme suivant:
  1. Un organisme est conscient ou a une experience consciente si, et seulement si, il y a quelque chose qui fasse l’effet pour l’organisme d’être l’organisme qu’il est.
  2. Une expérience est consciente si, et seulement si, il y a quelque chose qui fasse l’effet pour le sujet de l’experience d’avoir cette experience.
Ainsi, selon Nagel, il y a quelque chose qui fait l’effet pour une chauve-souris d’être une chauve-souris (malgrès nous ne pouvons pas imaginer ce quoi qu’il soit) et, aussi, il y a quelque chose qui fait l’effet pour nous d’être êtres humains (et nous tous savons ce quel effet fait-elle, cette ”quelque chose”, pour nous).

Ces définitions ont été partagées par plusieurs philosophes mais profondement critiquées par plusieurs rechercheurs des neurosciences. Pour ces dernières la seule manière d’accepter la question ”Le quel effet fait-il d’être X” est de la transformer en ”Comment semble-t-il être X”, qui est justement le titre du livre (X = animal), et puis associer cette dernière à l’effort d’acquisition des caracteristiques de la vie de X. Alors il est complètement possible de donner la réponse et on ne doit pas être X ou similaire de X pour le faire. Tout ce qui suffit est d’être bien informé de la vie de X.

Notre biologue d’évolution est évidemment bien informé. Son livre est un des candidats pour le prix de Tieto-Finlandia.

vendredi 5 juin 2015

La Finlande, l’île des heureux (?)

”Pourquoi sommes nous, les Finlandais, si heureux” exclame le magazine Tiede (Science) dans son numéro récent où autant que plus de sept pages ont été dédiées au sujet bonheur. Le texte fait référence aux derniers résultats publiés dans World Happiness Report. Chaque année les Finlandais se trouvent parmi les dix plus heureux peuples du monde. Cette année nous sommes sur la sixième place. 

Dire quelque chose de quantitative sur bonheur n’est pas facile. Primo, la conçeption de bonheur est vague. Par exemple TLFi ne donne pas de définition, de façon normale de l’encyclopédie, mais offre une trentaine de citations sur différents usages du mot, souvent aux contextes paradoxaux. Secondo, que signifie-t-il le niveau de bonheur d’un individu, et même s’il soit possible de le mesurer, sont-ils, les résultats dans différentes cultures, commensurables? L’article cherche à expliquer les méthodes utilisées et à résumer des correlations trouvées entre le niveau de bonheur et différentes variables individuelles ou de leur combinations.

Ce que les rechercheurs trouvent particulièrement surprenant est le niveau bas de bonheur des Français, parce que ce résultat ne corresponde pas du tout à l’impression communément partagée. L’art de vivre et la joie de vivre des Français sont bien reconnues, voire légendaires, dans tout le monde. Les Français ont leur vin, leur art de la conversation, leurs cafés, leur tradition culinaire, leur goût et leur charme! Comment peuvent-ils être moins heureux que les habitants du nord qui vivent dans l’obscurité et le froid? Cette question nécessite la réponse, pour le moins, si un Finlandais ne vois au miroir que son stéréotype taciturne et garde une image des habitants des pays du sud heureux au milieu des palmiers et du soleil. Telle image se base souvent sur ignorance ou méprise. Par exemple, la société littéraire appelée le Consistoire du Gai Savoir, fondée par un groupe des poètes à Toulouse déjà au 14ème siècle, est interprété en Finlande en une preuve du fait que même le travail scientifique en France n'est que de la joie, et cela seulement à cause de la fausse traduction en finnois Iloisen tieteen seura .

Dans une recherche scientifique toutes les stéréotypies doivent être éliminées. Certainement le bonheur d’un individu dépend de plusieurs facteurs. La comparaison entre France et Finlande est facilité du fait que le produit intérieur brut est environnement le même dans ces deux pays et a atteint le niveau dont la hausse ne semble plus avoir d’influence sur le bonheur. Une variable évidemment importante est ainsi éliminée. Qu’est-ce qu'explique alors le résultat. La réponse, publiée l’année dernière par professeur de l’Université Erasmus, Ruut Veenhoven, est sa partenaire Gaël Brulé, est simplement et un peu étonnement: la liberté.

La liberté? Mais France, c’est le pays de la liberté! Et pas seulement de la liberté mais aussi de l’égalité et de la fraternité! Qu’est-ce que c’est? En effet, tout le monde, même les Français, savent qu’ils n’ont qu’inventé un slogan. Il y a moins de liberté en France qu’en Finlande. La différence se forme déjà à l’éducation familiale. Ce qui est central en France est l’obéissance tandis qu’en Finlande c'est l’indépendance. À l’école française l’éducation continue le principe autoritaire de la maison: tout est donné d’en haut, tandis qu’en Finlande les écoliers font beaucoup d’études ensemble. Et finalement, une sombre jeté par la tradition religieuse est plus autoritaire dans l’Église catholique que l’Église protestante.

dimanche 24 mai 2015

Les maths et la musique

On sait qu’il existe un lien entre les maths et la musique. On l’a su dès l’antiquité, depuis les jours de Pythagore qui considérait même que la musique est une des mathématiques, comme sont l’astronomie, la géométrie et l’arithmétique. Les compositeurs ont été nombreux qui s’intéressaient des maths et utilisaient des trucks mathématiques dans leur compositions. Et plusieurs mathématiciens ont été amateurs de musique. 

Techniquement le lien entre les maths et la musique est simple quand on parle des suites de nombres entiers. Chaque nombre peut être symbolisé par la note de musique, dont la hauteur corresponde celle du nombre. Souvent les suites de nombres sont monotones ou autrement mal structurés tant qu’ils n’offrent ou ne semblent offrir rien d’intéressant pour être convertis aux sons. D’autre part si la structure de la suite exhibe des formes répétées, on peut attendre quelque chose qui peut ressembler à la musique. On a trouvé des polyrythmes fascinants par exemple dans les nombres de Fibonacci. 

J’ai récemment expérimenté avec une suite que j’ai produit avant à partir du fonction trigonométrique tan(n). Ici, même n désigne un entier 0, 1, 2, 3, ..., sa tangent reste décimal et doit ainsi être remise en entier. Ca s’effectue simplement en omettant les decimaux par la fonction floor. Maintenant quelque chose d’intéressante s’arrive. Si je prend la tangent de floor(tan(n)) et le remet en entier par floor, et continue de façon répété floor(tan(floor(tan(floor(tan(n)))))) jusquá ce que le résultat ne change plus, la suite limite s’obtient qui est la suite des 0’s et des 1’s. La densité moyenne des 1’s dans la suite est environ 12% et ils s’y sont distribués de façon qui laisse attendre de la musique rythmique et mélodique.

J’ai fait quelques expériences primitives avec Mathematica. Vraiment, en la jouant comme au piano, la suite manifeste le rythme stable avec un thème et variations. Chaque mesure semble être composé de 42 sons formant le thème, qui pourtant ne se répéte jamais similairement.

jeudi 21 mai 2015

Pauvre homo sapiens

Nous sommes des créatures intelligentes. Si nous le voulons ou non. Nous voulons savoir ce qui se passe, nous le voulons tout le temps. Nous voulons savoir ce qui se passe vraiment. Cet envie est comme une maladie et au même temps un moteur que nous portons dedans, qui nous directe et nous donne la force et la raison d’être. 

Naturellement il n’y a pas de connaissance pour savoir tout. Ça signifie qu’il nous faut nous contenter d’accepter des explications partielles, des hypothèses, et finalement le fait que pour quelques phénomènes il n’y semble être aucune explication pour le moment ou possiblement jamais. Ce dernier est le plus pénible état des choses, parce qu’il nous laisse sur rien. 

Anciennement la connaissace de l’homme de la réalité, autant intérieure que cosmic, était vague mais évidemment suffisante pour l’homme à savoir mieux que les autres créatures comment survivre. Mais il y’avait aussi des phénomènes centrals mystiques sans aucune explication comme ceux associés à la mort des proches. Pourquoi une personne continue à vivre dans mon ésprit après sa mort? Pour surpasser telle incertitude insupportable il n’y avait qu’inventer quelque chose faut à mieux et l’accepter comme explication, c’est à dire accepter l'auto-tromperie. Et voilà, ça marchait, surtout si l’entourage acceptait la même explication.

À travers le temps, l’evolution nous a fourni d’une tendance à l’auto-tromperie, c’est à dire à accepter facilement des explications inventées. Et ça fonctionne même s’il y’en avait de la connaissance des faits disponible! Mais l’homme reste une créature intelligente. Lui, il reste conscient de la réalité, aussi du fait, qu’il a accepté une explication inventée. Lui, il est plus ou moins conscient des circonstances où cette acceptation a eu lieu. Il est peut-être pour lui possible de comprendre que pour garder cette explication inventée, il lui est nécessaire de rester continuellement influencé par des activités, intérieures ou extérieures, encourageantes.

Même dans plusieurs sociétés modernes il y a des agents bien organisés dont l’intéret est de soutenir des individus à garder leur croyance sur quoi que ce soit. Prenons l’Église. Ses activités encouragent de rester sur le niveau d’enfant. Les enfants sont bien sûr équipés de cette même machinerie d’intelligence, mais possèdent très peu de connaissance et la capacité limitée de raisonnement. Idéaux pour être trompés. Luther n’était pas bête: ”La connaissance est la pire ennemie de la foi.” On peut lire chaque printemps dans les journaux locaux comment un groupe d’adultes, le pasteur du village et quelques agriculteurs, se rassemble au coin de champs pour bénir la terre, un rite où le pasteur prononce les mots mystiques: ”Älä tule paha kakku, tule hyvä kakku.”

Dans les sociétés musulmans les rites sont le moyen principale. Pour être efficace le rite doit être répété frequemment, plusieurs fois par jour. Et toujours de la même façon, autrement il ne fonctionne pas, la magie trompante s’évanouira. Pyllistys d’équipe quotidien des musulmans (mâle) pourrait devenir moins pitoyable à regarder si quelqu’un trouvait que voilà nous avons un nouveau entrainement physique pour tout le monde: ”C’est bon pour le dos et la circulation!” (par exemple).

Nous haïssons un combattant individuel d'ISIS qui déclare que le motif pour lui à détruire des ruines précieuses en Syrie est purement religieux. Mais il est le victime de la tromperie à laquelle il comme tous ses camarades ont été soumis depuis l'enfance. Est-ce que nous devront les aimer plutôt et faire convertir ce sentiment aux actions tant que la destruction des systèmes totalitaires deviendrait possible?

Pour que cette espèce ne périsse pas à cause de la tromperie et ses conséquences (disons les guerres de religion), elle devrait apprendre à accepter l’incertitude alors qu’elle surgit de la connaissance incomplète, parce que cette même espèce travaille sans cesse pour la compléter. La connaissance scientifique doit être rendu disponible à tout le monde par l’éducation, le fait qui nécessite la libération des systèmes scolaires de l’enseignement basé sur croyance.

Aussi et surtout, l’enfant veut savoir ce qui se passe, il le veut tout le temps. Il veut savoir ce qui se passe vraiment. Cet envie est dans l’enfant comme une maladie et au même temps un moteur qu’il porte dedans, qui le directe et le donne la force et la raison d’être. Souvent on est obligé de penser que les enfants doivent être protégés de leur parents. ”Honore ton père et ta mère” doit être retourné à ”Honorez vos enfants”.

lundi 18 mai 2015

Réa etrange

Il y a une semaine, exactement à cette même heure, je regagnais ma conscience. J’ouvrais mes yeux. Une personne floue dans la même éspace, une sombre salle quelquonque, semblait s’occuper de quelque chose, sans bruit, sans me faisant attention. Le fait que je n’avait aucune idèe de ce qui se passe ne me dérangeait aucunement. Je me sentais tranquille, presque heureux.

Après un instant la personne me demandait de l’autre coté de la salle toujours continuant ses petites activités: ”Est-ce que vous ne savez pas où vous êtes?” Cet était une femme ou une fille. Sa voix était silencieuse, mais le ton n’était pas en harmonie avec rien. Peut-être c’est une femme de ménage lasse de son travail, possiblement mal payée. Comme si elle voulait me dire qu’il me faudrait savoir. ”Non”, je répondais franchement. ”Vous êtes dans la salle de réveil. C’est fini, l’opération.” 

Mon état euphorique s’enforçait: je suis au matin de ma nouvelle vie! Au même temps je me sentais de plus en plus concerné des raisons des chagrins de la femme. ”Pourquoi parlez vous sans aménité?”, je demandais, et puis ”Votre travail, c’est ennuyeux?”. Elle ne répondait pas. ”C’était une question insultante?”. ”Oui.” ”Ce n’était pas mon intention”, j’expliquais toujours avec toute franchise et continuais pour la faire comprendre: ”Je suis une personne analytique”. 

Bien après, deux anges entraient à la salle et m’emmenaient ailleurs. La douceur des infirmières ne pouvait pas être loin de celle des vierges que les martyres musulmans rencontrent au ciel.


(Plus tard à la maison en raportant mes experiences à ma femme je réalisais ce qui était cette personne.) 

dimanche 29 mars 2015

Tetras, pic, engoulevent, ...

L’observation des oiseaux est employé comme un des moyens centrales pour surveiller le niveau de biodiversité de la région à protéger. Cette année c’est le plateau lacustre de Nuuksio (au sein duquel se trouve le Parc National de Nuuksio), ayant le statut IBA (Important Bird and Biodiversity Area), où va s’effectuer un recensement d’oiseaux. La finalité principale de ce recensement particulier est l’évaluation du nombre des couples nicheurs des espèces-clés. 

IBA est un programme international pour identifier, protéger et administrer les régions qui sont importantes pour la viabilité à long terme des populations des oiseaux sauvages. Les critères pour un site de devenir une région IBA sont variés et forment une hierarchie à partir des globaux jusqu’aux locaux. 

Pour le recensement à Nuuksio à venir, le critère B2, qui est utilisé pour choisir les régions où se trouvent les populations remarquables des espèces nichants dont le statut de protection au niveau européen est défavorable, est central. Le choix des sites IBA dans chacun des pays européens s’effectue selon une procédure assez élémentaire. Le but est de créer et maintenir un réseau européen de 100 régions IBA pour chaque espèce à protéger. Par exemple, si en Finlande la population d’une espèce à protéger en Europe est x % de sa population totale en Europe, Finlande a droit à autant que x régions IBA sur cette base. Chaque région nationale ainsi créee doit pourtant avoir une population qui est au moins 1% de la population totale de cette espèce du pays. Si non, le nombre des régions nationales est moins de x. 

Les espèces, dont le statut de protection en Europe est défavorable mais dont la population des nicheurs est suffisante en Finlande et satisfait le critère B2, sont normalement distribuées à plusieurs régions IBA du pays. Il y a pourtant deux espèces avec le statut européen de protection défavorable dont les populations locales en Finlande sont remarquables seulement à Nuuksio. Ce sont le pic cendré (Picus canus, harmaapäätikka) et l’engoulevent (Caprimulgus europaeus, kehrääjä). Ces deux peuvent ainsi être appelés les espèces-clés de Nuuksio. Sont-ils toujours, les nombres présents des couples nichants de ces espèces, suffisants pour satisfaire les critères d’IBA? C’est une des questions à répondre. Les nombres totals exigées par le critère B2 sont 15 couples pour pic cendré et 30 pour l’engoulevent. 

Il y a quelques autres espèces dont la population semble avoir décliné à Nuuksio et nécessite une évaluation soigneuse, dont le tetras lyre (Tetrao tetrix, teeri) et le bec-croisé perroquet (Loxia pytyopsittacus, isokäpylintu). 

Le recensement commence tout de suite, au début d’avril, et termine en juin. Il faut que je m'apprête.


vendredi 27 mars 2015

Jasse?

La jasse signifie un abri en occitan. Comme abri, jasse peut signifier un lieu couvert protégeant des hommes ou des animaux contre les intempéries ou quelque danger et aussi un dispositif, couvert ou non, servant à protéger contre l'action des vents, du froid, etc.D

Dans les cartes topographiques des régions montagneux du sud de France, où les brébis de transhumance passent ou passaient les mois d’été, on trouve le mot jasse. Jasse peut signifier alors une sorte de parc auquel les bergers menaient les moutons le soir. Souvent, dans cet endroit il se trouve aussi une cabane ou sa ruine, marqué sur la carte, qui aussi s’appelle jasse.

Le mot jasse se trouve aujourd’hui même dans les noms de quelque producteurs de vin. Si un vignoble est fondé sur le territoire qui était anciennement l’endroit de rassemblement des moutons il n’est pas tellement cherché de le baptiser employant le nom de cette jasse. En Montpeyroux, c’est une ancienne bergerie dont le propriétaire s’appelait Castel qui a donné le nom au Domaine La Jasse Castel. (Il y a deux ans on pourrait acheter le vin rouge ”La Jasse Castel La Pimpanela 2011” en Alko mais par la suite le produit était retiré). Pas loin de là, dans un domaine 15 km de Montpellier, un énorme platane de 110 ans, qui doit avoir protégé durant nombreuses années les moutons, a inspiré la création du logo du Domaine de La Jasse. 

L’année dernière, à la fin de septembre, nous nous sommes promenés dans le Pays d’Olmes en Ariège, ma femme et moi. Sur la route ”Les grenouilles” on monte à la Jasse de la Taula. C’est un pré sans arbres. Il y avait quelques espaces clos, possiblement pour les moutons, et la cabane au sommet dans 1800m. Dans les pentes inferieures il y avait des vaches.

Et il faisait chaud. 

lundi 9 mars 2015

Encouragement pervers

Chaqu’un qui a vécu dans la communauté scientifique sait que ce sont seulement des critères quantitatifs qui forment la base des décisions de support financier. C’est vrai en général mais surtout quant il s’agit de sources financières de l'extérieure de la communauté. L’explication simple est que les critères quantitatifs sont faciles à utiliser, une fois fixés c’est normalement la capacité de l’addition qui suffit; l’évaluation peut ainsi être laissé pour les employeurs de bureau. Combien de docteurs par an a "produit" une université (comme si elle était une usine de saucisson); combien de publications dans les journaux scientifiques référés a "produit" un rechercheur; le quantième se trouve le rechercheur dans la liste des auteurs d’un article, etc. Les critères qualitatives, d’autre part, sont difficiles et nécessitent de l’expertise.

On peut appeller pervers un support financier dont le résultat n’est pas enfin ce qui était l’intention comme a fait un chroniqueur des affairs scientifiques de Hesari aujourd’hui. Elle, Susanne Björkholm, a voulu commencer son article par deux exemples plus généraux sur l’encouragement pervers. Les exemples sont lointains, dans l'espace et temps, mais valides. 

Les paléontologues européens qui chassaient des fossiles en Chine au 19ème siècle payaient aux agriculteurs chinois un somme pour chaque pièce de fossile qu'ils emportaient. Les paysans n’étaient pas stupides. Ils brisaient les fossiles en petits morceaux avant les vendre, un par un, aux rechercheurs. En 1906 on avait décidé en Vietnam de résoudre finalement le problème des rats. Les autorités commençaient à acheter des peaux de rat aux citoyens pour les inciter à tuer des rats. Naturellement cela faisait naître un business de l’élévation des rats en Hanoï.

Ces exemples ne sont pas artificiels. Dans les universités les rechercheurs ne sont pas moins ingénieux que les paysans chinois. La situation étant ce qu’elle est, quelques’uns, en victimes de système, fragmentent leurs articles pour publier les pièces séparément ainsi élongeant la liste d’articles. L’appellation ”pervers” semble justifiée.

Le point de vue de Susanne Björkholm est celui d'un rédacteur scientifique. Pour les professionnels qui écrivent des chroniques il n’y a ni de temps ni d’expertise de plonger aux profondeurs des articles scientifiques. C’est souvent seulement les sommaires, de plus en plus en forme de communiqués de presse, qui eux doivent suffire. Selon Susanne, dans ces sommaires les rechercheurs, sans honte, font comprendre, au moins entre les lignes, qu’il s’agit des résultats qui sont étonnants et bouleversants, ce qui, en effet, n’est que rarement le cas. 

Le chroniqeur termine en constatant que la culture des bonus, basée sur la cupidité, ne fonctionne pas dans la science dont la finalité est de nous faire comprendre la structure (et ainsi le fonctionnement) de la réalité. Cette compréhension ne peut pas être mesurer par l’argent. Et ne doit pas.

vendredi 27 février 2015

Souffre pour être couronné

Le pape a enfin admis, evidemment après une longue reflection, que le big bang et l’evolution sont vrais!

Au même temps ailleurs. À la nuit tombante une espèce de carapus acus, comme la plupart des espèces de cette famille de poisson (neulakala en finnois), sort le cloaque d’une holoturie ananas, ou une autre espèce de la famille des concombres de mer (merimakkara en finnois), où elle a passé la journée, pour commencer la chasse nocturne des petits crustacés. Quand l’aube blanchit la poisson doit chercher refuge et elle retourne à sa résidence, par l’anus du concombre. Ou elle choisit une autre résidence dans le voisinage. Le concombre, étant impotent, reste sur sa place. Et les portes sont ouvertes. 

Le concombre mene une vie apparemmant passive. Il grappille de la biomasse morte autour de soi et ne semble pas s’inquiéter de ses habitants, dont le nombre peut s’élever jusqu’à plus de dix. Pourtant quelques espèces de carapus mange pendant leur visite aussi des entrailles et gonades du maître. Mais cela n’est pas fatal pour le concombre. Effectivement son seul moyen de se défendre est de défequer ses entrailles. Au même temps les habitants deviennent violemment expulsés. Heureusement le concombre est capable de produire les nouvelles entrailles. 

Pour le concombre il est certainement soulageant de savoir qu’il nétait pas conçu pour cette finalité.


J’ai ecrit ce texte selon l’article par Niko Kettunen publié dans le rubrique Science de Hesari le 31 octobre 2014 sous le titre L’animal de la semaine.

jeudi 26 février 2015

La sécularisation est parti déjà

Est-ce que vous fiez encore à la sécularisation? C’est à dire, au fait que les religions et les Églises sont en train de perdre, peu à peu, leur importance. Oui, il y a beaucoup de gens qui croient que c’est une tendance vraie. En Finlande ce groupe se compose des rechercheurs, des rédacteurs, des personnes souvent appelées intellectuels. 

Maintenant ces gens-là se trouvent embarrassés parce ce que des phénomènes liés au religions surgissent partout. Même depuis Finlande quelques jeunes sont partis pour lutter dans les rangs des islamistes. Qu’est-ce qui se passe? La tendance de se séparer de l’Église semble continuer, ce qui est rassurant, mais on entend, possiblement davantage qu’avant, des gens parler à haute voix des anges, de ce qu’ils ont fait dans leur vies précédantes etc. Brièvement dit, Finlande ne se sécularise pas, elle est en train de s’idiotiser.

Avant, il était plus facile de se fier à la sécularisation. Dans la liste des facteurs qui soutenaient cette conviction se trouvent la philosophie du siècle des Lumières, la foi à la science, le communisme, et l’idéal de la communication objective, qui laissaient des choses spirituelles à l’éxterieur. Aujourd’hui au moins les stalinistes ont disparu, mais les chrétiens sont dans le gouvernement. 

Pour un intellectuel, un croyant a été comme un bouton d’acné: un peu désagréable, mais sans danger, qui va se sécher en son temps. Ne pas tripoter, ça aggrave la situation. Faire semblant de ne pas faire attention. Ne pas en parler. 

Les intellectuels finlandais ne se sont pas mêlés à la discrimination et la violence mentale au sein des sectes religieux au même temps qu’ils en font du tapage autrement. Parler de la discrimination et la liberté d’expression au plan général est plus facile pour l’intellectuel que reflechir au concepts de sacré ou âme. Et le plus difficile est de prendre les croyants au sérieux.

Pour comprendre des phénomènes d’aujourd’hui, les croyants (ces idiots) doivent être rencontrés comme adultes responsables en les regardant droit dans les yeux. On ne peut pas cacher sa tête au buisson quand c’est le buisson ardent!


Le texte cidessus est une adaptation de la chronique de Anna-Stina Nykänen, apparue aujourd’hui dans Hesari.

Le directeur n’est pas un chef d’orchestre

Plusieurs directeurs aiment trouver leur travail similaire à celui de chef d’orchestre. Et pourquoi pas? Mais il vaut la peine de considérer des impressions que fait naître une telle comparaison. 

Le directeur qui veut être comme un chef d’orchestre travaille avec son dos vers les clients. Le chef d’orchestre entre sur l’estrade en dernier - et en sort en premier. C’est comment font aussi ces directeurs?

Le chef d’orchestre gagne d’un seul concert plus qu’est le salaire d’un membre d’orchestre, bienqu’il ne joue rien. Il prend la liberté de s’habiller comme il veut mais l’orchestre est forcé d’observer les règles d’habillement. Le chef d’orchestre n’est pas exposé aux douleurs de travail sédentaire comme est le violonist souffrant de la hernie discale ou le joueur de cor d’harmonie retirant à la pension d’invalidité à cause de la dystonie de l'embouchure.

Le chef d’orchestre est le maître, les joueurs sont des ouvriers. Mais le chef d’orchestre n’est qu’un maître insignifiant en comparaison avec des grands directeurs. Il ne fait des décisions que sur une petite portion de l’activité de l’orchestre. Il n’est ni responsable des affairs financieres de l’orchestre, ni de la gestion du personnel. Pour un chef d’orchestre invité, le plan stratégique et le plan d’action ont été faits par quelqu’un d’autre. Souvent c’est la partition composée d’un Autrichien vecu au 19ème siècle, selon laquelle il agite ses bras. Le chef d’orchestre consomme la plupart du temps de son travail pour examiner ce qu’a voulu dire le compositeur.

Dans un orchestre il y a 20-100 joueur-ouvriers, qui sont toujours au même temps à la même place, qui est la situation très rare dans une entreprise, et impossible dans une entreprise qui veut prospérer. Exactement dit, le chef d’orchestre est comme un directeur de production dans une petite usine où on a forgé les mêmes produits avec les mêmes outils depuis le 19ème siècle.


Le texte cidessus est une adaptation d’une chronique de Pekka Seppänen dans Hesari le 14 juillet 2014.

mardi 27 janvier 2015

Les limites de la liberté d’expression

La première chose à dire avant d’aller à la liberté d’epression est que chaque fois que l’on pose des limites sur quelque chose on crée des difficultés! C’est parce que la limite est toujours une artificialité (sauf en mathématiques). Il n’y a pas des limites, en stricte sens du terme, dans la réalité physique: tout forme une totalité. Bien sûr sont les limites nécessaires, parce que nous ne pourrions fonctionner d’aucune manière raisonnable sans essayant de limiter et ainsi diviser la totalité pour la conceptualiser et ainsi y identifier des objets, mais le résultat de cette entreprise est que les objets ainsi crées sont des artefacts. Normalement tout va bien avec un artefact si nous pouvons le traiter supercifiellement, mais les difficultés apparaissent peu à peu en s’approchant de ses limites.

La nature artificielle et la difficulté du concept de limite est assez bien connue et traité dans la littérature scientifique. Le philosophe Barry Smith a même développé une ontologie où limite est défini différemment pour les objets spatiales (”bona fide” boundaries) et pour les objets basé sur la démarquation humaine ou sociale (”fiat” boundaries). Et, naturellement, parce qu’ici Smith a divisé le concept de limite en deux et ainsi créee une limite entre eux, cette dernière doit être un artefact aussi et il en doit exister des limites qui sont ”bona fide” et ”fiat” au même temps. 

La liberté d’expression, si j’utilise encore les termes de Barry, est un objet de type ”fiat” qui se trouve dans le monde sociale, et ses limites peuvent être définies seulement dans le cadre sociale. Les moyens de définir les imites se composent des aquis sociaux des individus et des textes législatifs, des sanctions etc. (Un exemple d’un objet de type ”bona fide” serait la balle de tennis, dont la limite apparente est la surface de la balle qui n’est pas, pourtant, une surface mathématique sans épaisseur, mais une zone composée de plusieurs objets, dont les fibres de textile et l’air.)

Ceci dit, il est clair que la définition des limites de la liberté d’expression par la législation est une mission impossible. Aussi devrait-il être clair qu’enfin la mission de la législation n’est pas l’enseignement des manières aux citoyens. C’est le devoir des familles, des écoles et la société en général. La loi peut déclarer, comme elle a fait par exemple en Europe, que toute personne a le droit à la liberté de s’exprimer et que cette liberté est un des droits les plus précieux de l’homme. Les limites, dans la vie quotidienne, sont pourtant définis par les individus et des collectives selon leur principes moraux. Quand il y a des problèmes avec les limites à cause de differences dans les principes moraux, c’est ces principes qui doivent être examinés.

La science moderne a été capable de prouver que les enfants possède un code moral déjà en naissance. C’est une capacité développée au cours de l’évolution et ainsi héritée. Au même temps il est devenu clair que l’homme n’a pas de ”gène religieux”. Tout croyence religieux est planté dans l’esprit de l’enfant, incapable de se défendre, par ses parents, sa vulnérabilité ainsi créée étant désormais exploité par le collective religieux. (Étrangement, quand on parle de l’enseignement d'une religion spécifique aux enfants, on les appelle des enfants musulmans ou chrétiens etc, quoiqu’on devrait parler des enfants dont les parents sont musulmans ou chrétiens etc). Paradoxalement, l’Église a toujours déclaré que c’est la religion qui est la source de la morale.

La liberté d’expression doit rester totale et illimitée de point de vue du texte législative, mais doit être limité par les personnes mêmes qui exercent cette liberté ou, s’ils ne possèdent pas l’auto-critique suffisante basée sur des principes moraux appropriées, c’est les juges qui doivent prendre soin de la limitation, selon leur propre principes moraux.

samedi 17 janvier 2015

Je suis Charlie?

Maintenant, quand un peu de temps est passé depuis les événements horribles de Paris, on doit essayer de les mettre dans un contexte plus vaste. De quoi s’agissait-il enfin?

Commençons par une interprétation naïve, selon laquelle c’est la question, d’une part, de l’insulte intentionnelle de la part de Charlie Hebdo et, d’autre part, du sentiment d’être insulté auprès des islamistes extrémistes. Autrement dit, il y a eu une action provocative qui a suscité une réaction désespérée. Charlie Hebdo était la cause, et le massacre était l’effet. 

Cette interprétation fournit automatiquement une sorte de légitimité pour ”comprendre” la réaction (une ”compréhension” associé avec des cris effrayés, bien sûr) et pour prendre une attitude accusatrice (et hypocrite) à la provocation. Mais c’est justement parce que c’est naïve d’interprétation. On doit aller derrière la volonté d’insulter et, surtout, le sentiment d’être insulté pour voir mieux.

Est-ce qu’il y a des groupes de gens qui plus fréquemment que les autres manifestent le sentiment d’être insulté? Oui. Et il y a un groupe qui a pris le droit de le manifester en son privilège, les religieux. Même aujourd’hui nous avons en Finlande la loi qui protège la communauté religieuse du blasphème. Il n'y a pas si longtemps le blasphème était une acte criminelle. (Nous nous rappellons bien le procès contre l’écrivain Hannu Salama. Maintenant cette affaire est mieux connu comme une attaque impitoyable de la communauté religieuse contre un individu, lui.)

Le blasphème est visé contre la religion et se matérialise souvent comme une attaque contre ses symboles, dont le dieu quelconque, qui est toujours la création de l’homme basé sur imagination, les prophètes, qui souvent sont des personnes historiques attribués des traits qui les ont modifiés en mythes, ou l’Èglise. Il est important de comprendre que le cible du blasphème n’est pas les individus croyents. Comment, alors, est-il possible que les individus, comme les terroristes à Paris, se sentent tellement insultés par le blasphème? (La réponse ”c’est parce qu'un être imaginé ne peut pas avoir un sentiment” est trop facile pour expliquer.)

Prenons un exemple d’un autre domaine. Un groupe de physiciens propose l’existence d’une nouvelle particle élémentaire. La communauté scientifique est plus tard capable de prouver que l’existence d’une telle particle n’est pas possible. Évidemment la trouvaille n’était pas basé sur données suffisamment crédibles et le groupe était tombé à l’auto-tromperie. La science avait pourtant fait un pas de progrès précieux: grace à cette erreur (la cause) on avait pu éliminer (l’effet) une des branches potentielles. 

Comment ci-dessus est-il lié à notre cas? D’abord, le groupe avait crée quelque chose de magnifique à laquelle ses membres confiaient sincèrement n’étant pas conscients de leur auto-tromperie, ou en le négligeant. Puis cette tentative pour le nouveau modèle de l’univers a été attaqué et démoli par ceux qui ne l’acceptaient pas. Est-ce que les partisans de ce modèle se sentaient insultés? Non! Au contraire (au moins enfin) ils étaient fiers d’avoir avancé la science, parce que c’est justement comme ça que la science avance: via des hypothèses, même théories, prouvées fausses, réfutées. Autant les partisants que toute la communauté scientifique pouvaient constaté, une fois encore, que la science est la seule institution humaine où l’auto-trompérie collective est impossible.

Toutes les religions sont basées sur l’auto-trompérie. C’est le fait que chaque individu sait en son for intérieur, au moins comme un soupçon délicat de temps en temps. C’est aussi la vérité que la science moderne a été capable de prouver que la preuve de l’existence ou nonexistence des dieux ou d’autres êtres surnaturels ne soit pas possible. Sans aller aux profondeurs de la preuve, le même constat peut être exprimé aux termes plus scientifiques simplement: la religion est le parasite cognitif de l’homme (cit. Pascal Boyer). Cette trouvaille peut signifier que dans la population de Homo sapiens il y aura toujours une fraction qui est réceptive à ce parasite. Mais aussi pour eux la nécessité de remplacer des faits par explications imaginées réduit constamment au cours de l’accumulation de notre connaissance de la réalité, la connaissance de nous-mêmes comprise.

Deux traits très typiques pour l’espèce de l’homme sont la grande capacité d’imagination et la volonté de se tromper. Ensemble, les deux forment un mécanisme puissant, souvent inconscient, pour rapidement construire des explications aux phénomènes que l’on ne comprend pas. Cette auto-tromperie individuelle est le produit de l’évolution pour nous protéger. Au niveau individuel ces explications de secours sont abandonnés quand la situation se normalise, mais peuvent devenir permanents si continuellement soutenus par un collective entourant. C’est ce qui se passe dans la communauté religieuse.

La peur de l’effondrement de la construction mentale trompeuse, autant pour l’institution que pour l’individu, est grande. Si poussé à l’extrème, toute menace contre elle doit être éliminé tout moyen étant permi. Ça explique ”la réaction”.

Pour cesser l’exploitation de la propension de l’individu à l’auto-tromperie par la religion institutionnalisée, il n’y a pas de moyens scientifiques (sinon à long terme). Ce qui reste sont les moyens de l’art - compris la volonté, voire la nécessité, d’insulter. Ça explique ”l’action”. De ce point de vue on pourrait exclamer: Vive le blasphème!

- Et toi, es tu Charlie? 

- NON! SI USÉ JE SUIS. NON (le palindrome du jour)

mardi 6 janvier 2015