vendredi 5 juin 2015

La Finlande, l’île des heureux (?)

”Pourquoi sommes nous, les Finlandais, si heureux” exclame le magazine Tiede (Science) dans son numéro récent où autant que plus de sept pages ont été dédiées au sujet bonheur. Le texte fait référence aux derniers résultats publiés dans World Happiness Report. Chaque année les Finlandais se trouvent parmi les dix plus heureux peuples du monde. Cette année nous sommes sur la sixième place. 

Dire quelque chose de quantitative sur bonheur n’est pas facile. Primo, la conçeption de bonheur est vague. Par exemple TLFi ne donne pas de définition, de façon normale de l’encyclopédie, mais offre une trentaine de citations sur différents usages du mot, souvent aux contextes paradoxaux. Secondo, que signifie-t-il le niveau de bonheur d’un individu, et même s’il soit possible de le mesurer, sont-ils, les résultats dans différentes cultures, commensurables? L’article cherche à expliquer les méthodes utilisées et à résumer des correlations trouvées entre le niveau de bonheur et différentes variables individuelles ou de leur combinations.

Ce que les rechercheurs trouvent particulièrement surprenant est le niveau bas de bonheur des Français, parce que ce résultat ne corresponde pas du tout à l’impression communément partagée. L’art de vivre et la joie de vivre des Français sont bien reconnues, voire légendaires, dans tout le monde. Les Français ont leur vin, leur art de la conversation, leurs cafés, leur tradition culinaire, leur goût et leur charme! Comment peuvent-ils être moins heureux que les habitants du nord qui vivent dans l’obscurité et le froid? Cette question nécessite la réponse, pour le moins, si un Finlandais ne vois au miroir que son stéréotype taciturne et garde une image des habitants des pays du sud heureux au milieu des palmiers et du soleil. Telle image se base souvent sur ignorance ou méprise. Par exemple, la société littéraire appelée le Consistoire du Gai Savoir, fondée par un groupe des poètes à Toulouse déjà au 14ème siècle, est interprété en Finlande en une preuve du fait que même le travail scientifique en France n'est que de la joie, et cela seulement à cause de la fausse traduction en finnois Iloisen tieteen seura .

Dans une recherche scientifique toutes les stéréotypies doivent être éliminées. Certainement le bonheur d’un individu dépend de plusieurs facteurs. La comparaison entre France et Finlande est facilité du fait que le produit intérieur brut est environnement le même dans ces deux pays et a atteint le niveau dont la hausse ne semble plus avoir d’influence sur le bonheur. Une variable évidemment importante est ainsi éliminée. Qu’est-ce qu'explique alors le résultat. La réponse, publiée l’année dernière par professeur de l’Université Erasmus, Ruut Veenhoven, est sa partenaire Gaël Brulé, est simplement et un peu étonnement: la liberté.

La liberté? Mais France, c’est le pays de la liberté! Et pas seulement de la liberté mais aussi de l’égalité et de la fraternité! Qu’est-ce que c’est? En effet, tout le monde, même les Français, savent qu’ils n’ont qu’inventé un slogan. Il y a moins de liberté en France qu’en Finlande. La différence se forme déjà à l’éducation familiale. Ce qui est central en France est l’obéissance tandis qu’en Finlande c'est l’indépendance. À l’école française l’éducation continue le principe autoritaire de la maison: tout est donné d’en haut, tandis qu’en Finlande les écoliers font beaucoup d’études ensemble. Et finalement, une sombre jeté par la tradition religieuse est plus autoritaire dans l’Église catholique que l’Église protestante.

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